Pour enquêter sur la disparition mystérieuse d’une jeune fille, le sergent Howie de la police écossaise se rend sur l’île où vivait la disparue. Sur place, il découvre l’existence d’une société païenne aux moeurs libres, pratiquant un culte étrange. Le policier commence à penser que la jeune fille a peut être été victime d’un étrange sacrifice…
Après quasiment deux décennies de cinéma d’épouvante produit par la firme Hammer, la Grande Bretagne ne s’était pas trop renouvelé dans le genre, jusqu’à l’arrivée de ce réalisateur, Robin Hardy, dont c’est le premier long métrage. Il constitue un récit plein d’étrangeté avec l’aide du scénariste Anthony Schaffer , déjà auteur de l’excellent thriller Le Limier. Le film se démarque tout de suite par son traitement: en effet, nous assistons d’abord à une enquête policière digne d’Agatha Christie, et progressivement, le héros principal découvre les anomalies qui ont lieu sur cette ile habitée par des gens bizarres, semblant pratiquer une religion bien à eux. L’ambiance environnante est inquiétante juste ce qu’il faut, mais Hardy n’en rajoute pas dans les séquences chocs, il privilégie la suggestion, et déroule son histoire avec parcimonie. Sa réalisation (un peu terne il faut l’avouer) n’empêche pas de nous dérouter et de nous capter, et il a eu la bonne idée de montrer une horreur en plein soleil, ce qui changeait beaucoup dans ce type de productions, à l’époque.
Réflexion sur les religions et leurs dérives, The Wicker Man préfigure d’une certaine manière le récent Midsommar d’Ari Aster et sa secte suédoise effrayante. Ne dépassant cependant pas le cadre d’une série B, le film reste intéressant aujourd’hui par son jusqu’au boutisme (on ne révélera pas le final surprenant). Il bénéficie aussi de la présence de Christopher Lee, alias Dracula, dans un rôle étonnant de lord gourou à la chevelure hirsute. Minimaliste dans ses effets, sûrement dû à un budget limité, il n’en dénonce pas moins l’intégrisme de la croyance radicale, et se révèle être une véritable curiosité, plus qu’un grand film à proprement parler. Ignoré à sa sortie, il vaut bien en tout cas qu’on s’y arrête.
ANNEE DE PRODUCTION 1973.
Il a sans doute été « ignoré » à sa sortie car il avait été amputé de ses scènes les plus ‘hardcore’. Remonté pour sa sortie en DvD, il ressemble maintenant davantage à la vision qu’en avait son réalisateur lors du tournage…En tout les cas il est ainsi passé de série B à un film considéré par Christopher Lee comme un des meilleurs qu’il ait tournée 😉
Il ne te reste plus qu’à voir THE WICKER TREE… ;-/
Désolé pour les fautes de français, j’ai pas le temps de me relire ;-(