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TOUT CE QUE LE CIEL PERMET

Veuve d’âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite bourgade de Nouvelle Angleterre. Elle se consacre surtout au bonheur de ses deux enfants, Ned et Kelly, qui viennent d’entrer à l’université. Carey rêve encore d’un grand amour. Elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste engagé par ses soins pour s’occuper de son jardin. Seul hic: il a 15 ans de moins qu’elle et leur liaison commence déjà à faire jaser…

Le spécialiste du mélodrame hollywoodien fut sans conteste l’allemand Douglas Sirk et au cours de la décennie 50, il offrit parmi les plus beaux films du genre, notamment Le Secret Magnifique et Mirage de la Vie. Pourtant, Tout ce que le ciel permet, considéré comme un peu plus mineur, garde aujourd’hui encore une force émotionnelle intacte et intemporelle. Sirk met son raffinement européen et son formalisme visuel au service d’une histoire d’amour sinon impossible, en tout cas contrariée par les conventions et la bonne morale américaine. Cette veuve quadragénaire nouant une liaison avec son jardinier plus jeune et de condition sociale inférieure provoque remous et petit scandale dans une localité, où le puritanisme fait rage et culpabilise ceux qui décident de « sortir des normes » de couple traditionnel. L’amour chez Sirk se voit toujours mis à rude épreuve, les personnages doivent lutter pour faire triompher leurs sentiments et venir à bout des obstacles. Dans un somptueux Technicolor, ce récit (tout simple sur le papier) prend de l’envergure par une mise en scène élégante, la composition des plans, l’importance de la Nature mise en avant (le passage des saisons voit les couleurs se modifier de façon très belle). Et pour signifier la solitude de l’héroïne contrainte de renoncer un temps à son bonheur, Sirk filme son triste reflet dans un écran d’une télévision que ses enfants lui offrent et qui symbolise en fait son isolement affectif futur.

Actrice de qualité sans être glamour, au physique assez « ordinaire », Jane Wyman retrouve Sirk après Le Secret Magnifique et campe cette veuve amoureuse avec une application très convenable. Son partenaire, le beau Rock Hudson, n’a sûrement jamais été aussi bien dirigé qu’ici et montre des qualités d’acteur tout à fait honnêtes, en prime de sa musculature de rêve. Cette chronique intimiste évite soigneusement la mièvrerie des mélos sirupeux et ce n’est pas pour rien que des cinéastes comme Ozon ou Fassbinder se réclament du sieur Sirk et de son style si touchant.

ANNEE DE PRODUCTION 1955.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un des fleurons du mélodrame américain. Sirk et sa mise en scène haut niveau font briller cette romance entre Jane Wyman et Rock Hudson, couple auquel on croit sans mal.

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