Une femme de 35 ans, Elisabeth et sa fille Cécile, 15 ans, arrivent dans un hôtel de cure à Vittel. Cécile rencontre un garçon de 17 ans, avec lequel elle flirte sérieusement. Elisabeth se laisse séduire par un bel italien, Giovanni, un homme secret et ténébreux au charme certain. Toutes deux se confient leurs secrets sentimentaux…
A la fois acteur renommé et réalisateur discret, Jean Claude Brialy a mis en scène cinq longs métrages sur une dizaine d’années. Dont cet Amour de Pluie entièrement construit autour de son amie de toujours, Romy Schneider et tourné comme un « film de vacances ». Plus ou moins inspiré du cinéma de Claude Sautet (sans jamais en avoir la profondeur ni la sensibilité), ce film n’est hélas qu’une bluette médiocre sur la rencontre d’une belle femme et d’un bel étalon brun et de leurs amours passagères. Pas plus d’enjeu que ça! Tourné à Vittel et dans les environs de Colombey les Deux Eglises (le sanctuaire du Général de Gaulle), les images baignées d’un joli soleil d’été (avant la pluie!) charment plus ou moins au début, mais faute d’une histoire vraiment passionnante, le soufflé retombe bien vite. Il faut avouer que les dialogues paresseux, le parfum suranné un peu miteux et une insignifiance générale prennent le dessus et provoquent un ennui plombant. Brialy a peut être cherché à faire du cinéma à l’ancienne, mais se prend les pieds dans le tapis et n’offre qu’un roman photo à l’eau de rose.
L’unique lot de consolation de l’entreprise, c’est évidemment Romy. Elle accepta le projet par amitié pour l’acteur réalisateur, qu’elle avait rencontré sur le tournage de Christine. Particulièrement belle et lumineuse, Romy est quasiment de chaque plan et semble en totale liberté, presque sans tourments. Pour cette seule raison, le film peut être éventuellement regarder. La faiblesse de ses partenaires (hormis Suzanne Flon, pétulante dans un petit rôle de patronne d’hôtel fan de Piaf) ne permet pas de sauver l’interprétation. Pas un navet, mais pas loin!
ANNEE DE PRODUCTION 1974.