Jean Brévert est publicitaire dans une grande agence qui investit tout son temps et lui permet de ne pas songer à sa femme, Catherine, qui l’a quitté cinq ans plus tôt. Un jour, ils se croisent par hasard dans un bus. Elle, découvre qu’elle l’aime encore. Lui, rumine entre le désir de la tuer et de la reconquérir à tout prix…
Auteur de quelques bluettes et parfois de films plus consistants comme Le Lac aux Dames ou Maria Chapdelaine, Marc Allégret mena une carrière peu reluisante et loin des fulgurances dramatiques de son frère également cinéaste, Yves Allégret. Et ce Drôle de dimanche sent clairement le début de la fin pour lui et son inspiration! Le script, une laborieuse histoire de cocu tentant de récupérer son épouse partie avec un ami à lui, traine la patte dès son prologue, avec des séquences simplettes et peu percutantes, ni dans les dialogues ni dans leur narration. Allégret trousse une comédie sentimentale poussive, sans relief et qui bien que non ratée, demeure médiocre tout du long! Point d’enjeux cruciaux à l’horizon puisque on se doute déjà très vite que la réconciliation entre les époux désunis va advenir, reste juste à savoir par quel moyen! La réalisation ronflante n’arrange pas l’affaire en somme et Allégret se contente du minimum pour faire tenir 1H30 son long métrage bien moyen.
A contrario, la distribution de première classe peut à la rigueur sauver la mise! D’abord dans le duo formé par Bourvil/Danielle Darrieux (un couple bien étrange finalement) mais qui savent tenir leurs rôles avec talent. Puis avec la présence de l’inénarrable Arletty, la soixantaine triomphante, employée dans un petit rôle sympathique. Enfin, à ses débuts, on retrouve le jeunôt Jean Paul Belmondo, en trompettiste amoureux, jouant là dans la cour des grands. Si on aime ce type de réunion d’acteurs et que l’on a un peu de temps à tuer, ce film « passe partout » peut éventuellement remplir sa fonction. Mais ca fait maigre!
ANNEE DE PRODUCTION 1958.