Albert et Bruno sont surendettés et en bout de course, c’est dans le chemin associatif qu’ils empruntent ensemble qu’ils croisent des jeunes militants écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement sans conviction…
Après la tétraplégie dans Intouchables, les sans papiers dans SAMBA, les handicapés mentaux dans Hors Normes, le duo Éric Toledano et Olivier Nakache prennent de nouveau un sujet « délicat » pour composer la trame de leur dernier long métrage. Ainsi, les thèmes ici traités vont de la misère sociale au surendettement, en passant par la crise climatique et la menace de fin du monde et font l’essentiel de l’intrigue de cette comédie enlevée, à l’écriture inspirée et aux dialogues qui fusent. Sans temps mort, les deux réalisateurs du Sens de la fête troussent un divertissement réussi sur deux gaillards fauchés comme les blès se liant d’amitié, unis par leurs galères mutuelles. Entre deux séquences légères, Une année difficile propose une réflexion sur un monde qui marche sur la tête, pris dans une spirale de surconsommation affolante et même si le ton ne se veut pas vraiment « sérieux », les problèmes évoqués n’en demeurent pas moins réels.
Enchaînant les gags et les répliques très amusantes, le film emporte aussi la mise par l’efficacité de son trio vedette. Pio Marmaî, Jonathan Cohen et Noémie Merlant affichent une osmose réjouissante et une complicité indéniable. Les seconds rôles tenus par Mathieu Amalric en accro du casino ou Grégoire Leprince Ringuet participent aussi à la bonne humeur générale. Bien sûr, on peut toujours reprocher à Toledano et Nakache de caricaturer la cause écologique et de simplifier les combats de ces activistes, pourtant il ne faut pas oublier que leur credo reste l’humour d’abord et de ce point de vue, leur 8eme opus, non avare d’une belle humanité, s’avère hautement recommandable.
ANNEE DE PRODUCTION 2023.