AccueilCritiquesPolicierUNE ROBE NOIRE POUR UN TUEUR

UNE ROBE NOIRE POUR UN TUEUR

Afin de prouver l’innocence d’un de ses clients, Rister, condamné à la guillotine, une avocate pugnace Florence Nat n’hésite pas à « sortir » du cadre de sa fonction et à jouer sa carrière.

Ancien repris de justice devenu après une belle reconversion scénariste, notamment du Trou et d’autres récits de série Noire, José Giovanni devient cinéaste et réalisateur au mi temps des années 60. Son plus fameux titre de gloire restant de loin Deux Hommes dans la ville, un drame policier où il dénonçait l’horreur de la peine de mort. La suite fut moins notable, oscillant entre du polar convenable (Le Gitan), du réchauffé (Le Rapace) ou du film à thèse façon Cayatte comme cette Robe Noire pour un Tueur. Démarrant sous le signe (encore) d’une dénonciation de la guillotine (à quelques mois de son abolition effective), le film semble prendre une allure politique qui aurait pu être pertinente, si seulement Giovanni ne bifurquait pas d’un coup vers un « policier » à la facture ordinaire, pour ne pas dire très commune. Les magouilles entre magistrats, flics, hauts fonctionnaires auxquelles on assiste prennent plutôt vite la tête et manquent cruellement d’intérêt. Ce qui fait que l’intrigue nous échappe rapidement, d’autant que la mise en scène télévisuelle au possible ne permet pas d’accroche particulière. On ne peut nier les bonnes intentions de Giovanni tentant de mettre à jour les scandales d’Etat et les dysfonctionnements d’une justice dont il fut lui même victime: hélas, ça ne suffit pas toujours à faire des films haletants.

Le salut pourrait venir des comédiens et Giovanni a choisi la « crème de la crème » de l’époque: Claude Brasseur en condamné à mort évadé, Bruno Cremer en ancien médecin dirigeant un groupe de jeunes drogués, ou encore Jacques Perrin. La vedette principale et celle pour lequel le film a été monté, Annie Girardot, de nouveau dans un de ses rôles de femme battante et courageuse qu’elle jouait de façon systématique et où elle ne montre rien de plus que ce que l’on connait déjà d’elle. Impliquée et bonne actrice, mais sans se renouveler. En quelques minutes, on peut aussi reconnaitre une toute jeune Arielle Dombasle (pas terrible) et Catherine Allégret (mauvaise comme cochon). Avec cette Robe Noire, Giovanni ne parvient pas à donner de souffle à un genre policier devenu bien trop manichéen.

ANNEE DE PRODUCTION 1980.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du policier français peu prenant et scénarisé sans nuances. Brasseur Cremer et Annie Girardot font ce qu'ils peuvent, mais c'est trop peu!

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