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VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS

André Châtelin est un restaurateur prospère du quartier des Halles à Paris, il voit arriver un jour Catherine, une jeune femme désemparée. Elle se présente comme étant la fille cachée de son ex femme, soit disant décédée depuis peu. Il la prend sous son aile, lui offre sa protection et en tombe progressivement amoureux. Il ignore en fait les vrais desseins de la demoiselle…

Julien Duvivier a marqué de son empreinte le cinéma français par un sens aigu du récit, par sa direction d’acteurs très précise et surtout pour sa façon de dépeindre des situations à la noirceur totale. Ce long métrage, réalisé en 1956, ne déroge pas à cette règle qui faisait de ce réalisme noir, un des aspects le plus intéressants des oeuvres d’après guerre. Il campe son décor aux Halles et en fait un quasi documentaire sur les commerçants travaillant dans ce quartier bouillonnant, avant de glisser petit à petit dans un drame intense et passionnant. La gueule d’ange du personnage féminin cache une âme profondément perverse et sombre, un des rôles de garce les plus terrifiants de ces années là. Tandis que face à elle, la figure rassurante et presque paternelle de Gabin évoque la protection, l’assurance et la douceur. Une opposition entre le Bien et le Mal que Duvivier se plait à raconter, au travers d’un scénario diabolique et sordide. Cette description quasi clinique d’une humanité foncièrement mauvaise et vicieuse a rebuté le public de l’époque, pourtant c’est un film magnifiquement écrit, mis en scène et interprété.

Aidé par un noir et blanc admirable, il nous plonge dans une atmosphère poisseuse, malfaisante, où chaque séquence semble vouloir aller plus loin dans l’ignoble. En jeune femme faussement candide mais véritablement cupide, Danièle Delorme est superbe et parvient à se faire détestable. Quant à Jean Gabin, loin de ses rôles de jeune romantique, il est merveilleux en restaurateur solide et désarmé devant la jeunesse, entrainé dans son aveuglement. Tous les seconds rôles sont de haute tenue (Germaine Kerjean et Gabrielle Fontan campent des femmes au tempérament incroyable). Et la façon dont ce film noir se transforme sous nos yeux en une tragédie inéluctable relève du génie. Certes, ce pessimisme quasi pathologique ne supporte aucun bon sentiment, mais accouche en tout cas d’une oeuvre majeure.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un remarquable film d'une noirceur totale. Gabin impérial, Danièle Delorme salope intégrale.

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