Début des années 2000, l’existence des mutants est reconnue parmi la population mondiale. Puissant télépathe, le professeur Charles Xavier dirige une école destinée à recueillir ses êtres différents et accueille un nouveau venu solitaire au passé trouble: Logan alias Wolverine. En compagnie de Cyclope, Tornade et Jean Grey, les deux hommes forment les X Men qui vont affronter les sombres mutants ralliés à la cause de Erik/ Magnéto, en guerre contre l’humanité.
D’après un « comic book » culte crée en 1963 par Stan Lee, X Men fait figure de blockbuster tout traçé pour le box office, en mettant en scène des super héros adressé à un large public. Cette adaptation plutôt réussie nous en donne pour notre argent, avec juste ce qu’il faut d’action, un brin d’humour, et pas de surenchère dans les combats. La saga mutante plante donc son décor pour ce premier chapitre, où les aventures de ces personnages à la fois humains et surhumains nous sont offertes sans baisse de rythme et se fend également d’un message de tolérance envers les différences tout à fait bienvenu. Sous la forme d’une allégorie entre le Bien et le Mal, X Men remplit son contrat de film spectaculaire grâce à des effets visuels correctement réalisés et par l’énergie communicative de celui qui est aux commandes: Bryan Singer. L’auteur du classique Usual Suspects semble à l’aise dans cet univers loin de son registre habituel, respectant les codes originels du « comics » et met ses talents de conteur au service d’un scénario, qu’on aurait pu craindre beaucoup plus balisé.
Au générique, on retrouve Anna Paquin, la petite fille révélée dans La Leçon de Piano, qui est devenue une adolescente sûre d’elle, Hugh Jackman endossant pour la première fois le costume de Wolverine et ses griffes légendaires, Halle Berry (au jeu assez limité) en Tornade fait surtout jouer sa plastique avantageuse, et Ian Mc Kellen incarne un Magnéto à la noirceur prononcée. La fin ouverte laisse bien sûr le champ libre pour une suite qui s’annonce encore plus divertissante et plus chargée en rebondissements. Le succès mondial a ouvert la voie à une franchise qui allait devenir hautement lucrative.
ANNEE DE PRODUCTION 2000.
