AccueilBiopicMONSIEUR AZNAVOUR

MONSIEUR AZNAVOUR

Fils de réfugiés arméniens, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors normes, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières.

Pour son troisième long métrage, Grand Corps Malade s’attaque à la vie et au parcours du grand chanteur arménien, disparu en 2018. Il opte pour un biopic linéaire, qui part de l’enfance et se termine par la mort de l’artiste et il est certain que ce parti pris peut lui être reprocher, car elle implique un manque de prise de risques. Pourtant l’académisme de ce projet ne gâche en rien le scénario notamment. En effet, le récit parvient à être à la fois didactique et émouvant, présentant un homme très introverti derrière le bourreau de travail. L’obstination à devenir quelqu’un, le sacrifice de sa vie personnelle, les choix de privilégier sa carrière: tous ces aspects se voient disséqués et bien expliqués, faisant la lumière sur un être aux douleurs enfouies. Le film ne fait pas l’impasse sur les rencontres déterminantes comme Pierre Roche ou Edith Piaf dans la partie sur les décennies 40 et 50. Bien sûr, Grand Corps Malade  (avec la collaboration de son complice Medhi Idir) utilise les chansons les plus connues pour accompagner les différentes étapes, éveillant en nous un plaisir toujours renouvelé de les entendre. On sent dans son évocation une admiration véritable pour cet immense artiste qui ne cessa jamais de rester au sommet. Si la mise en scène ne se démarque pas, elle est largement rattrapée par l’interprétation habitée de son acteur principal.

Car oui, le gros plus de ce biopic réside dans le choix (pas évident au départ) de Tahar Rahim. Proprement épatant, l’acteur d’Un Prophète transcende tout par un travail affûté sur la voix, la gestuelle, la présence scénique, et bien entendu par son physique approchant, grâce à un maquillage très ingénieux. Il serait surprenant qu’il ne soit pas en tête des nominations pour les prochains Césars et même sans doute l’emporter. A noter aussi les noms de Bastien Bouillon ( La Nuit du 12) et de Marie- Julie Baup incarnant une Piaf convaincante. Bref, même si ce biopic paraîtra trop fade à une partie de la critique, l’hommage à l’auteur de La Bohème devrait rencontrer un large public et ce sera mérité.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

La sagesse de la réalisation de Grand Corps Malade n'empêche pas ce biopic de briller par son script touffu et surtout le jeu bluffant de Tahar Rahim, tout bonnement épatant.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

La sagesse de la réalisation de Grand Corps Malade n'empêche pas ce biopic de briller par son script touffu et surtout le jeu bluffant de Tahar Rahim, tout bonnement épatant. MONSIEUR AZNAVOUR