CAT BALLOU

Catherine Ballou, jeune et jolie institutrice du Wyoming, apprend que le ranch familial et la vie de son père qu’elle adore sont menacés. Elle fait appel au tireur d’élite le plus réputé de l’Ouest, Kid Shellen, alcoolique patenté. Rien n’y fait, Franky Ballou est quand même tué et Cat n’a plus qu’une idée en tête: se venger des responsables de cette mort injuste…

Venu tout droit de la télévision, Elliot Silverstein s’est fait connaitre avec ce long métrage par son curieux mélange de western et de comédie, prenant qui plus est comme protagoniste principal une femme, fait rarissime dans ce type de genres. Le film démarre en chanson avec « La Balade de Cat Ballou« , entonnée par le célèbre Nat King Cole, apparaissant ensuite à plusieurs reprises pour commenter avec des airs enjoués le destin de cette héroïne, prête à prendre sa revanche sur ceux qui ont tué son père. Avec un bel entrain, le récit comporte quelques séquences amusantes et décalées, un humour qui fut d’ailleurs bien plus perçu en Amérique qu’en Europe, sûrement parce que là bas le western y a gagné ses lettres de noblesse. Cat Ballou ressemble par certains côtés à La Belle du Far West, cette Calamity Jane, gentille donzelle bien éduquée voyant le Mal nulle part qui s’endurcit et réclame ensuite justice dans un monde hostile. La réalisation de Silverstein ne hisse pas la parodie à des niveaux très élevés, elle se contente de rester terre à terre et le ton iconoclaste ne suffit pas à tenir une intrigue par ailleurs assez mince.

En définitive, le film vaut surtout pour la présence de Jane Fonda, délicieuse en belle cow girl vengeresse, qui joue du colt en jupons avec un joli abattage. Face à elle, Lee Marvin ne fait pas dans la sobriété en tireur d’élite alcoolique, une outrance de jeu qui lui permit pourtant de décrocher un Oscar, que l’on peut juger injustifié. Sans prétendre à demeurer un classique, le film a été élu parmi les dix meilleurs westerns de la création, ce qui là aussi semble bien exagéré. Tout au plus, il s’agit d’une pochade rigolote et portée par une actrice en passe de devenir une des figures féministes et pacifistes les plus connues du système hollywoodien.

ANNEE DE PRODUCTION 1965.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Divertissante parodie de western au féminin, à l'intrigue minimaliste et qui aurait pu être encore plus délirante. Jane Fonda joue du colt avec un charme inouï.

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