CHANTONS SOUS LA PUIE

1927. Dans les studios de la Monumental Pictures à Hollywood, Don Lockwood et Lina Lamont forment le couple phare du cinéma muet. Adulés du public, perpétuellement amoureux à l’écran, ils ne peuvent en réalité se souffrir. L’arrivée du cinéma parlant provoque un drame. Car malgré son port de reine, Lina a une vraie voix de crécelle.

Nec plus ultra de la comédie musicale américaine, plaisir cinématographique par excellence, pur joyau d’un genre adoré du public: que pourrait on encore ajouter à ces descriptifs pour résumer ce qui fait la magie de Chantons sous la pluie? Sur un argument énergique, drôlissime et bondissant, celui du passage du muet au parlant, ce script aussi simple que diablement construit ne se contente pas d’aligner des séquences montrant les difficultés rencontrées par l’industrie du cinéma avec l’arrivée du son (acteurs à la voix impossible, synchronisation compliquée, présences de micros embarrassants, technique balbutiante), mais offrent aussi des ballets musicaux de la plus haute virtuosité. La récréation du Hollywood des Années Folles en Technicolor est un enchantement visuel permanent, l’association à la mise en scène du vétéran Stanley Donen et de l’acteur danseur Gene Kelly fait des merveilles pour tous les numéros de chant et de danse parmi lesquels le délirant duo de claquettes lors de la leçon de diction, le fameux Broadway Ballet révélant au monde entier les jambes mythiques de Cyd Charisse et bien entendu la chanson titre écrite par Arthur Freed et entonnée avec entrain par Kelly dans une rue baignée de pluie et autour d’un réverbère ruisselant. L’allégresse générale, la bonne humeur contagieuse et l’euphorie agissent sur le spectateur comme un délicieux breuvage que l’on pourrait déguster encore et encore. Ici, le cinéma se retourne sur son passé, en se moquant des anciennes gloires du temps du muet (sans méchanceté) et déploie son charme fou par le doux mélange de la comédie et du « musical » le plus élaboré.

Le trio gagnant constitué de Gene Kelly, Donald O’Connor et Debbie Reynolds ne doit pas faire oublier Jean Hagen à la voix « insupportable » de canard et rappelant bien sûr Judy Holiday dans Comment l’esprit vient aux femmes. Kelly, en maitre absolu du genre, pastiche aussi bien Douglas Fairbanks que lui même dans Les Trois Mousquetaires , les références se succédant avec habileté comme autant de clins d’oeils malicieux. Sous les dorures et la magie reconstituées, Donen nous parle aussi de la corruption de l’Art par le mercantilisme, des subterfuges inventés pour maintenir une « vedette » au top niveau y compris en mentant sur ses capacités vocales, des coulisses de la fabrication d’un film. Chantons sous la pluie est l’incarnation de la joie, du divertissement et n’usurpe jamais son titre envieux de plus grande comédie musicale de tous les temps.

ANNEE DE PRODUCTION 1952.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

LA comédie musicale adorée, commentée, adulée depuis plus de 70 ans! Donen et Kelly touchés par la grâce ont produit ce bijou de bonne humeur par le mix étonnant du burlesque et du musical. Classique, vous avez dit classique??

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