CLIENTE

Judith, la cinquantaine séduisante, dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule avec pour confidente sa soeur Irène, qui est seule à connaitre son secret: Judith s’offre régulièrement les services sexuels de jeunes escorts boys qu’elle choisit sur Internet. C’est ainsi qu’elle rencontre Patrick, qu’elle apprécie pour son charme, sa gentillesse et sa simplicité…

Josiane Balasko avait d’abord écrit un roman du même nom et l’adapte donc pour le cinéma. Comme l’on n’est jamais mieux servi que par soi même, elle brode un scénario autour du même thème: la prostitution masculine. Sujet tabou et délicat, mais intéressant sur le papier. La réalisatrice actrice n’a pas vraiment su comment aborder son propos et hésite entre comédie et drame (l’héroïne assume totalement le fait de payer pour avoir une sexualité, mais bien entendu souffre de son vide affectif). De plus, la trop grande importance accordée aux seconds rôles finit par diluer l’essentiel du sujet et les « intrigues » annexes ne sont pas folichonnes, en tout cas très communes. C’est dommage, car Balasko se garde de tout jugement moral et traite de cette forme de sexualité avec un regard sinon tendre, jamais malveillant. Ses dialogues souffrent souvent de facilité et n’ont pas la tendresse humoristique de Gazon maudit par exemple.

En se dispersant , le film nous perd aussi au fil de séquences très inégales, et ce malgré la présence de Nathalie Baye, superbement belle et investie. Peut être trop superbe justement pour que l’on puisse totalement croire à son personnage de cinquantenaire célibataire et obligée de payer pour coucher. Le reste du casting n’est pas franchement à la hauteur, si l’on excepte Eric Caracava, pas trop mal dans son rôle d’escort, tiraillé entre son envie de gagner de l’argent et son amour pour sa femme, incarnée par Isabelle Carré, un peu énervante dans l’hystérie. Et la participation de Balasko elle même paraît juste du rajout inutile. Elle a en tout cas déjà fait preuve de plus de talent et de finesse dans ses précédentes réalisations.

ANNEE DE PRODUCTION 2008.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Balasko a le cul entre deux chaises et ne traite pas son sujet scabreux avec assez d'audace. Interprétation inégale.

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