COEUR ERRANT

Santiago, un père gay, la quarantaine est à un tournant de sa vie. Sous le choc d’une rupture amère, il est également confronté au départ imminent de sa fille Laila, 18 ans, avec qui il entretient une relation fusionnelle. Cette séparation va être le détonateur poussant  ce chef cuisinier à déambuler et à chercher un vrai sens à sa vie…

Tout droit venu d’Argentine, ce second long métrage après Noche, de Leonardo Brzezicki s’intéresse de près au parcours d’un homme en crise. Crise sentimentale après une séparation douloureuse, crise de l’âge aussi (la quarantaine bien tassée et le début des bilans), crise de père de famille puisque sa seul grande fille va quitter le nid familial et le laisser seul avec lui même et ses trop nombreuses questions existentielles. D’entrée de jeu, on saisit que ce personnage trimballe un mal être patent dont on ignore l’origine et qu’il se trouve à un tournant de sa vie, où il mesure son vide affectif et sa déconnexion totale avec les autres. Alors, il erre d’anciens amants en plans sexes multiples, de nuits d’angoisse en verres d’alcool et se confronte durement à sa solitude. Ce récit, à la fois joli et triste, tourne autour de son protagoniste, ne laissant que peu de place aux personnages périphériques (hormis la fille qui est déjà « partie » ailleurs dans sa tête), et déroule sa narration assez prévisible, avec quelques belles envolées émouvantes au passage. Brzezicki évite les pièges faciles inhérents à la condition forcément « difficile » du célibat homosexuel subi et donne plus de place aux sentiments d’abandon éprouvés par ce père aimant.

Son Santiago n’a pas que des qualités, loin s’en faut, mais même ses travers et son égocentrisme arrivent à nous toucher, d’autant que le rôle est tenu de façon très lumineuse par Leonardo Sbaraglia, un comédien argentin non seulement beau et au regard expressif mais doté en prime d’un jeu intense, rendant sa partition essentielle à la réussite du métrage. Cette histoire simplement humaine, que n’aurait pas désavoué dans sa vérité un Maurice Pialat par exemple, présente des situations rencontrées par tout un chacun et qui résonnent fortement en nous, que l’on soit gay, père, seul et dans la perpétuelle angoisse des lendemains incertains.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un joli film, amer et triste pourtant, sur la solitude d'un père de famille gay face à lui même. L'acteur Leonardo Sbaraglia emplit chaque scène d'une émotion authentique.

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