CRAWL

Lorsqu’un violent orage frappe sa ville natale de Floride, Haley ignore l’ordre d’évacuation dans le but de retrouver son père disparu. Il est en fait coincé et blessé dans le sous sol de sa maison en partie immergée. Elle tente de l’en sortir quand elle réalise que deux énormes alligators occupent aussi les lieux, échappés des rivières alentour qui ont totalement débordées…

Notre petit frenchie désormais installé à Hollywood, Alexandre Aja, a tracé son sillon avec un savoir faire dans le genre fantastique et même horrifique et on ne peut que lui tirer notre chapeau pour ses remakes de La Colline a des yeux (terrifiant) ou encore Piranhas (non dénué d’un second degré réjouissant). Avec Crawl, on sent qu’il souhaitait réaliser « son film de monstres à lui » et plutôt que d’avoir recours à des serpents , des requins ou des dinosaures, il opte pour de bons gros crocos venus des Everglades en Floride. Son pitch ne cherche pas trop la vraisemblance (suite à des inondations géantes, les rivières sont sorties de leur lit et les alligators se réfugient dans les caves de baraques appartenant à des particuliers). Soit! Aja prend surtout ça comme prétexte pour proposer un pur « survival », avec en son centre une héroïne forcément invincible et dont on sait d’avance qu’elle va avoir gain de cause sur les bestioles. Si le script se voit encombré de clichés psychologiques autour du père et de sa fifille qui renouent des liens distendus (entre deux attaques de mastodonte, ca sonne un peu ridicule), un suspense relativement prenant parvient à maintenir notre niveau d’effroi à un degré très correct. Crawl peut davantage compter sur ses effets numériques (bien foutus) que sur sa crédibilité, la plupart des séquences de combat avec les crocos étant fortement exagérées. Avec Sam Raimi à la production, nous sommes cependant loin d’une énième série B sans âme comme on en trouve trop dans le genre horreur pour faire sursauter les ados. C’est ici plus rude, plus franc et plus saignant!

L’actrice Kaya Scodelario troque ses capacités de jeu clairement limités pour une performance avant tout physique et musclée. Le papa est joué par Barry Pepper, précédemment remarqué dans La Ligne Verte, La 25e Heure, ou Mémoires de nos pères: une gueule reconnaissable sans être mémorable non plus. L’autre point crucial du film étant le huis clos de ce sous sol inondé, glauque, où le danger semble tapi partout, où les monstres peuvent surgir à tout moment (et ils ne s’en privent pas!). Aja ne révolutionne rien, pourtant son but de divertir se voit atteint avec efficacité. Pas de quoi avoir les crocs! Du cinéma de genre sans génie certes qu’on aime pour ce que ca vaut!

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Pas un grand film d'horreur, toutefois Aja réussit à divertir avec ses effets numériques canons et des crocos impressionnants.

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