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IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST

Un homme jouant de l’harmonica descend trois types. Un fermier et ses trois enfants sont massacrés par des bandits dont le chef, Franck, s’arrange pour que le crime soit imputé à un aventurier sympathique, Cheyenne. La femme qui aurait du épouser le fermier, Jill, débarque. Franck veut aussi la tuer. Il en fait finalement sa maitresse pour s’approprier ses biens et sa terre. L’homme à l’harmonica ne cesse de suivre Franck…

Avec ce sommet du western, L’italien Sergio Leone place très haut la barre de ses ambitions en recyclant les mythes ordinaires du western classique (le bandit romantique, la putain, le vengeur, le riche propriétaire) et raconte en fait la naissance d’une Nation. Peinture acide d’un monde en mutation, le récit tourne autour de pionniers confrontés à l’affairisme industriel (la construction d’un chemin de fer), et de ce fait constitue une allégorie sociale qui voit les choses en grand. Gigantisme du projet (avec sa durée de 2H40), mise en images époustouflante de Leone maitre de sa caméra comme jamais, lyrisme ample digne d’un opéra, tout concourt à en mettre plein les yeux et à embarquer le spectateur dans une épopée magnifique. Les cow boys d’antan se voient remplacés par les ouvriers exploités dans un Nouveau Monde pétri de capitalisme et de rentabilité. Certes, la trame de base est centrée sur la notion de vengeance (comme presque toujours dans ce type de productions), mais Léone y introduit un désenchantement lié aux adieux fait aux figures du western traditionnel. Ce film crépusculaire a pourtant souvent été réduit à sa longue séquence d’ouverture de quinze minutes sous la forme d’un ballet funèbre, également à sa musique lancinante signée Ennio Morricone (signant là son air le plus fameux), et à ses plans d’une lenteur étudiée. Léone étire le temps, le dilate à l’extrême, et filme ses personnages en gros plans jusqu’à leur transpercer quasiment l’épiderme.

Enfin, la distribution achève de placer ce film au rayon des classiques inusables du 7e Art! En confiant un contre emploi d’assassin redoutable à Henry Fonda, yeux bleus carnassiers et impitoyable dans ses actions criminelles, l’acteur endosse là un de ses ultimes immenses rôles. A ses côtés, Charles Bronson, yeux verts pour sa part, imperturbable, si charismatique, jouant de l’harmonica comme personne, Jason Robards en bandido pacifique, évitant toute effusion de violence. Et puis Claudia Cardinale, sublime de beauté, portant à bout de bras ce personnage luttant dans un monde machiste, passant de l’ancienne prostituée à la propriétaire d’une ferme qu’elle défend bec et ongles. Au final, l’histoire de L’Ouest se termine et laisse place à l’Amérique moderne que Leone contera avec maestria dans son autre épopée superbe Il Etait une fois en Amérique.

ANNEE DE PRODUCTION 1968.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le western définitif magnifié par le génie de Sergio Leone, en pleine possession de son Art. Cadrages de toute beauté, musique de Morricone légendaire et trois acteurs en état de grâce: Fonda, Bronson et Cardinale. Un diamant brut.

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