LE MAGICIEN D’OZ

Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante. Tout irait pour le mieux si l’institutrice ne détestait pas son chien. C’est alors que Dorothy fait un rêve où elle se trouve emportée au royaume magique des Munchkins. Ce sont des nains protégés par la bonne fée du Nord. Dorothy va faire de biens curieuses rencontres…

Le roman pour enfants de Franck Baum qui fut un best seller mondial est devenu très naturellement un projet de cinéma pour la firme MGM, désireuse d’en faire un conte de fées musical pour petits et grands. Le Magicien d’Oz est tout simplement un classique immortel (et d’ailleurs le film le plus vu toutes catégories confondues par les américains) par l’addition de facteurs fort bien pensés: démarré sous la houlette du réalisateur Victor Flemming (qui passa à la main en cours de route pour travailler sur l’autre gros projet de l’année 1939, Autant en Emporte le Vent), c’est le producteur Melvyn LeRoy qui dirige l’entreprise ambitieuse. Pour raconter ce « rêve éveillé » d’une gentille petite fermière accompagné de son chien fidèle, le scénario met l’accent sur ses rencontres avec des personnages hauts en couleurs (un lion peureux, un épouvantail attachant et un Homme en Fer Blanc toujours sur le point de rouiller) et son affrontement avec une méchante sorcière. Technicolor chatoyant, maquillages recherchés, décors de carton pâte frappants l’oeil, et des chansons mythiques à la clef, comme les légendaires « If i have a brain » et surtout « Over the Rainbow ». Si le propos parait un peu mièvre, en tout cas simpliste, une morale se dégage progressivement: on croit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs et en fait, on n’est finalement bien que chez soi! Dorothy l’apprend à ses dépens dans ce récit d’initiation du passage de l’âge adolescent à celui d’adulte.

Le Magicien d’Oz marque également bien sûr la révélation de Judy Garland, ayant cloué au pilori l’enfant star Shirley Temple du haut de ses 17 ans, doté de son visage enfantin et surtout de sa voix cristalline. Dans son Kansas filmé en sépia, elle imagine un endroit plus « idéal » dans un ailleurs inconnu qu’elle va atteindre dans son sommeil illuminé par des couleurs très vives. Le film est sorti quelques mois seulement avant le conflit mondial, comme une ultime récréation avant des temps troublés. Le rôle de Dorothy chaussé de ses souliers rubis a ouvert à Judy une route vers un arc en ciel qui ne lui portera pas que chance hélas.

ANNEE DE PRODUCTION 1939.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Comédie musicale et conte de fées d'apprentissage, ce classique de la MGM regorge de séquences cultes, de chansons entêtantes et met à l'honneur le minois adorable de Judy Garland à la voix si extraordinaire.

1 COMMENTAIRE

  1. Il ne faut pas oublier que la chanson “Over the Rainbow” a failli être coupée du film parce qu’on pensait à l’époque qu’elle interrompait trop l’histoire racontée. Si le producteur associé Arthur Freed n’avait pas imposé son point de vue que la chanson était essentielle à l’intrigue, la chanson aurait été coupée du film.

    Lawrence Schulman
    Auteur de Garland: That’s Beyond Entertainment – Reflections on Judy Garland (Volume I et II) (BearManor Media, 2023)

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