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LES 55 JOURS DE PEKIN

Pékin, 1900/ La révolte des Boxers soulève la Chine toute entière, d’autant que l’impératrice en place, Tsu-Hsi, soutient le mouvement. Les délégations étrangères regroupées organisent leur défense. Le major Matt Lewis, à la tête d’un détachement chargé de protéger l’Ambassade américaine, rencontre sur place la baronne Natasha Ivanoff, veuve, et l’ambassadeur britannique Robertson. Le siège du quartier des ambassades commence et promet des violences terribles…

Après des films de belle facture et surtout doté d’une sensibilité personnelle d’auteur (Le Violent, La Fureur de Vivre, Derrière le Miroir), Nicholas Ray s’est un peu laissé engloutir par le système hollywoodien qui lui promettait de tourner avec des moyens de plus en plus conséquents. Et arriva la proposition de diriger cette vaste superproduction historique sur la révolte des Boxers dans la Chine de 1900 et leur déchainement de violence contre les étrangers présents sur place (les Américains, les Japonais, les Italiens, les Anglais, les Français, etc…). Les 55 Jours de Pékin ambitionne de raconter tous les enjeux de ces conflits multiples sans respecter un tant soit peu la réalité des faits, les arrangeant à la sauce « hollywoodienne », et quand le scénario, confus, tente de les « expliquer », le film tombe vite dans un didactisme lourdaud. Boursouflée et contrainte, la mise en scène de Ray, d’habitude si habile, ne rend guère justice à cette épopée plus proche d’un gros film d’aventures matinée de guerre que d’un réel état des lieux de la Chine d’alors. Le contexte politique n’est qu’effleuré et la romance entre le héros soldat et la baronne russe entre deux âges semble « plaquée » pour ajouter une touche d’amour dans ce trop long récit d’action. Certes, le Technicolor offre des plans très agréables à contempler, comme on le ferait avec un beau livre d’images, sans en retenir d’essence particulière.

Qui dit méga production dit distribution de prestige! Charlton Heston, devenu incontournable depuis le triomphe absolu de Ben Hur en 1959, hérite du rôle du vaillant soldat intouchable. David Niven écope de celui de l’ambassadeur anglais (logique!) et enfin pour la caution séduction, Ava Gardner endosse les habits de cette baronne en quête de rédemption et cédant un somptueux collier de perles pour sauver les Occidentaux assiégés par les « méchants » chinois. Déjà un peu abimée par l’alcool, la star de Pandora accuse les effets de la quarantaine sur son visage fatigué. Si le spectacle proposé par Ray n’a rien d’épouvantable, force est d’avouer qu’il n’est pas vraiment parvenu à s’approprier ce matériau assez indigeste.

ANNEE DE PRODUCTION 1963.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Grosse fresque fleuve sur la Chine du début du XXe Siècle. Le récit s'embrouille dans les enjeux trop nombreux et ennuie par moments. Nicholas Ray semble dépassé par le budget monstre. Charlton Heston correct face à Ava Gardner un tantinet fanée.

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