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LES CHAMBRES ROUGES

Deux jeunes femmes se retrouvent chaque matin aux portes du palais de justice de Montréal pour pouvoir assister au procès hypermédiatisé d’un tueur en série qui les obsède, et qui a filmé la mise à mort de ses victimes. Cette obsession maladive les conduira à tenter par tous les moyens de mettre la main sur l’ultime pièce du puzzle, qui pourrait permettre de définitivement confondre l’assassin présumé.

Troisième long métrage de Pascal Plante, un réalisateur québécois, Les Chambres Rouges tente avec originalité de renouveler le genre du thriller vénéneux et assume ses influences évidentes, notamment du côté de chez Fincher. Prenant pour sujet de base le thème des « snuffs movies » (vidéos de meurtres réels filmées et vendues sur le DarkNet), le film interroge notre rapport aux images autant que notre fascination pour le Mal. A l’instar de son héroïne, insaisissable et assez opaque, suivant le procès d’un serial killer spécialiste des tortures et des crimes les plus abjects. Plante use d’une mise en scène d’une  froideur clinique, donnant même dans un premier temps un sentiment de platitude. Heureusement, le scénario réserve des rebondissements intéressants et tient en haleine, en ayant l’intelligence de ne pas divulguer d’images violentes: l’horreur reste hors champ ou juste par le biais du son et ce parti pris permet de maintenir un trouble réellement dérangeant. On pouvait craindre au départ d’assister à un énième film de procès avec une profusion de dialogues un peu lourds, et en fait l’intrigue se concentre plutôt sur la jeune fille dont on ignore longtemps les motivations. Est elle enquêtrice privée? Victime? Seulement une anonyme à la curiosité morbide ? Autant de questions nous taraudent jusqu’à un dénouement un peu plus fabriqué.

L’actrice canadienne Juliette Garièpy impose son jeu particulier, son visage inexpressif laissant le spectateur parfois perplexe, un peu comme une énigme à déchiffrer. Les seconds rôles s’avèrent moins crédibles (notamment Elisabeth Locas surjouant la détresse et le chagrin avec le rôle de la mère d’une des victimes). Avec son propos glaçant, Les Chambres Rouges se distingue malgré ses quelques faiblesses et son manque de moyens évident. Pascal Plante devrait logiquement sortir de son relatif anonymat dans l’hexagone et on attend désormais son prochain opus pour juger sur pièces s’il confirme ce séduisant essai.

ANNEE DE PRODUCTION 2024

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un polar malaisant venu du Canada sur les dérives du DarkNet. Mise en scène froide mais intéressante. Actrice principale déroutante dans un casting inégal .

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