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NOTRE DAME DE PARIS

Paris, sous le règne de Louis XI. Le carnaval des fous bat son plein. Sur le parvis de Notre Dame, la belle bohémienne Esmeralda danse, chante, et fait chavirer les coeurs. Transi de désir, l’archidiacre Claude Frollo, ainsi que le sonneur de cloches de la cathédrale, le hideux bossu Quasimodo. La belle va être bientôt accusée d’une horrible meurtre qu’elle n’a pas commis…

Sûrement la plus fidèle adaptation du célèbre roman de Victor Hugo, cette version franco italienne fut tournée en studios sous la houlette de Jean Delannoy, un cinéaste français habitué à reconstituer l’Histoire à l’écran, puisque la même année il réalisa aussi Marie Antoinette. Il en résulta un des champions du box office grâce à ses ingrédients savamment travaillés comme les décors et les costumes médiévaux très soignés, une foule de figurants impressionnante, un souci d’illustrer au mieux le Moyen Age et de donner vie à la Cour des Miracles, aux personnages mythiques de Quasimodo et à la belle Esmeralda. Delannoy ne fait pas preuve d’une grande personnalité dans sa mise en scène proprette, mais s’efforce de mettre sur pied un joli livre d’images, fort agréable à admirer. Le scénario souffre quelque peu d’un manque de rythme et l’aspect désuet de l’ensemble ravira autant les nostalgiques du cinéma de papa des années 50 qu’elle irritera ceux qui cherchent de la modernité à tout prix. Pour autant, on ne peut pas accuser le film d’être poussiéreux, le budget conséquent des producteurs Hakim se voit sur l’écran et constitue un spectacle populaire indéniable. On peut cependant lui préférer la version américaine de Dieterle, plus sombre, plus esthétique aussi, même si elle trahit davantage l’esprit d’Hugo.

Delannoy dirige une belle troupe de comédiens dont on s’amuse à reconnaitre les visages au détour de séquences parfois brèves (Boris Vian en Cardinal de Paris, la chanteuse Damia en mendiante poussant la chansonnette) et puis Robert Hirsch, Philippe Clay, Alain Cuny en Frollo… L’émotion vient principalement du beau duo composé de Gina Lollobrigida dans le rôle de la jolie bohémienne et Anthony Quinn en Quasimodo, presque pas grimé et amoureux absolu de sa belle. Deux autres qualités à retenir également: un refus du happy end bienvenu et un travail immense sur les dialogues écrits à deux mains par Jean Aurenche et Jacques Prévert lui même! De plus, le Cinémascope et les couleurs chatoyantes rendent justice à Notre Dame. A voir pour toutes ces raisons là.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Delannoy adapte Hugo à la virgule près, grâce au beau travail de Prévert et Aurenche. Mise en scène assez fade mais très jolie distribution et le tandem Lollobrigida/Quinn fait coup double!

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