PINK FLAMINGOS

Divine vit dans une roulotte à Baltimore. Objet de nombreuses convoitises, elle use de tous les moyens pour défendre sa gloire d’être le plus « répugnant du monde ». Elle revendique en effet ce titre face à un couple ignoble, les Marble, qui séquestrent des jeunes filles pour les violer et les mettre enceinte, afin de revendre leurs nouveaux nés à des couples lesbiens… La bataille va être rude entre les deux clans…

Avec ses deux premiers longs métrages, le réalisateur américain John Waters avait déjà donné le ton de la provocation et du trash extrême. Pourtant, c’est avec Pink Flamingos qu’il mit la barre encore plus haut ! Sommet du mauvais goût assumé, le film fut tourné avec des bouts de ficelle, une bande de copains tout aussi barrés que lui, et en avant la débrouille pour un cinéma underground totalement inégalable! Waters affiche son anticonformisme, sa dénonciation des bonnes moeurs et envoie valser la morale « hétéro catho » à coups de séquences volontairement outrancières. Photographie décentrée voire floue, prises de son approximative, non jeu des « acteurs » pour la majorité non professionnels: il faut bien sûr faire abstraction de techniques « traditionnelles » et ne pas être réfractaire aux « idées les plus dégoûtantes » de cette comédie irrévérencieuse. Un couple y copule avec des poulets, un étron y est envoyé par la poste, et bien sûr la plus fameuse séquence restant celle où Divine déguste une merde de chien fraichement ramassée sur le trottoir et la mâche goulûment, en faisant des oeillades coquines à la caméra! Très influencé par le mouvement hippie (qui se permettait tout sans tabous) et issu du cinéma porno, Waters n’hésite pas à filmer des organes génitaux en gros plan, à « imposer » l’improvisation et à ne pas s’embarrasser d’un quelconque scénario.

En héroïne provoc à souhait, Divine donc, la plus célèbre interprète des oeuvres de Waters, ici à son apogée, moulée dans des tenues invraisemblables, se moquant allégrement de son obésité, vulgaire comme pas deux, maquillée comme un camion de pompier et représentant LA transgression même! Les obscénités se succèdent (insultes, zoophilie, fétichisme, fellation, émasculation, etc…) et pourtant la plupart du temps, c’est tellement gros qu’on ne peut qu’en rire! Pink Flamingos pratique l’humour jusqu’au boutiste comme arme de destruction massive dans le seul but de choquer le bourgeois et de ne respecter aucune limite. Sans conteste, le plus « cultissime » film de l’histoire du cinéma. Un énorme « What’s the Fuck? » à lui tout seul!

ANNEE DE PRODUCTION 1972.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Summum du mauvais goût et du je m'en foutisme, ce 3e opus de John Waters constitue la matrice de son cinéma underground. Divine s'en donne à coeur joie. Merde alors!

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