SAN FRANCISCO

San Francisco, 1906. Dans cette nouvelle ville bouillonnante née de la ruée vers l’or, Blackie Norton, la patron du Paradis, un café concert, refuse de libérer de ses engagements la chanteuse Mary Blake, désireuse de se produire à l’Opéra pour mettre sa voix en valeur. Il veut surtout la garder près de lui, car il en est follement amoureux. Mais ils ne savent pas encore qu’un terrible tremblement de terre se prépare à tout dévaster…

En ce temps là, l’Age d’Or d’Hollywood, l’ambition des producteurs, réalisateurs et scénaristes combinées pouvaient donner naissance à des joyaux comparables aux gros blockbusters que l’on verra éclore des décennies plus tard. Avec des moyens considérables, l’ancien assistant technique de D.W Griffith, W.S Van Dyke devenu à son tour metteur en scène, mit en chantier cette superproduction pour relater une des pires catastrophes de l’Histoire Américaine: le séisme meurtrier de San Francisco de 1906. Mais pas que… il écrit une intrigue carrée où il mêle le musical, la love story, et puis le grand spectacle. Parant ses personnages de caractères forts et doté d’une vraie psychologie, Van Dyke fait aussi la part belle aux chansons dont le « tube » écrit pour l’occasion au titre éponyme, sur des éclairages travaillés: romantiques pour le couple vedette signifiant leur lien amoureux, sombres pour le prêtre intransigeant et ami d’enfance du héros. Le film décrit avec une acuité étonnante les différences de classes sociales, l’ambition d’une chanteuse au timbre miraculeux, et enfin le patriotisme et la solidarité unissant les habitants de la ville dévastée par le tremblement de terre. Van Dyke avait déjà ébloui le public avec les aventures exotiques de Tarzan l’homme singe et posé sa pierre dans le genre policier avec L’ennemi public n°1, et ajoute une corde à son arc de talents. Pour rendre impressionnant le moment fatidique de la catastrophe, les trucages les plus pointus de l’époque ont été utilisés et gardent encore près de 90 ans plus tard, une « gueule » certaine.

Enfin, la MGM (maison productrice) engagea l’acteur en vogue Clark Gable, trois ans avant sa consécration dans Autant en emporte le vent, pour incarner le héros classe, séducteur et dur en affaires. La chanteuse et actrice Jeannette Mac Donald écopa du rôle féminin et interprète bien sûr elle même les titres. Enfin, Spencer Tracy, en pleine ascension depuis Furie de Fritz Lang incarne le prêtre bon et bagarreur de manière lumineuse. Tout ce beau monde se retrouve au même niveau, après leurs disputes et désaccords, face à leur finitude, rescapés du séisme et peuvent en toute logique entonner ensemble un « Alleluia« , comme un hymne à l’espoir d’une Amérique toujours debout!

ANNEE DE PRODUCTION 1936.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un des classiques de l'Age d'Or d'Hollywood: ambitieux, mélangeant les genres et offrant un spectacle surprenant par ses trucages très bien foutus. Gable et Tracy entre Jeannette Mac Donald et sa voix envoutante.

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