SERPICO

New York, février 1971: lors d’une descente, l’inspecteur Franck Serpico est grièvement blessé au visage. Onze ans plus tôt, il entrait avec confiance et enthousiasme dans la police, mais ne tardait pas à découvrir la corruption ambiante.

S’appuyant sur une histoire vraie, le cinéaste Sidney Lumet compose un polar sobre, à l’approche quasi documentaire, inédite dans ce type de films américains, sur la corruption galopante au sein de la police new yorkaise. Sans fioritures, sa mise en scène sert en permanence ce sujet dénonçant des faits gênants, couverts par les autorités de la Ville et décrit le combat d’un homme droit, seul contre tous, luttant au péril de sa vie. Le film démarre d’ailleurs par l’agression violente dont il fut victime, échappant de peu à la mort, puis revient en arrière dans la narration pour raconter le cheminement intérieur de cet anti héros. D’abord ravi d’intégrer les rangs de la police, Serpico va découvrir le pourrissement d’un système, les pots de vins distribués, les opérations illégales menées par des supérieurs peu scrupuleux. Lumet se moque de faire un polar d’action pure, il rentre dans la psyché de ce flic au look changeant (afin de réaliser des arrestations, il troque parfois l’uniforme contre un look baba cool barbu), le filmant au plus près et lui offrant la primeur de chaque plan. Le milieu urbain new yorkais a rarement été aussi bien rendu à l’écran: une authenticité se dégage clairement et la violence baigne l’atmosphère, submergeant des flics aux méthodes douteuses et se pensant au dessus des lois.

Dans le rôle titre, Al Pacino délivre une performance hallucinante, constamment crédible, toujours sur le fil et tel un équilibriste, réussit un tour de force d’acteur. Il tient là un des personnages les plus forts de sa carrière et fut nommé à l’Oscar, qu’il n’obtint pas cette fois là. Avec ce classique inusable des années 70, la collaboration Pacino/Lumet s’ouvrit sous les meilleures auspices et se poursuivra par un second grand film, deux ans plus tard, Un après midi de chien, peut être encore plus rude et où la noirceur prenait toute sa mesure.

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Polar singulier et quasi documentaire signé Lumet. La police comme on ne l'avait encore jamais vue de l'intérieur. Al Pacino hallucinant et mémorable flic intègre.

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