SUSPIRIA

Une jeune Américaine, Susy Banyon, débarque à Fribourg afin d’y suivre les cours de danse de la célèbre Tanz Akademie. Son arrivée tardive lui vaut de trouver portes closes. Troublée, elle assiste à la fuite éperdue d’une pensionnaire. Son embarras grandit lorsqu’elle apprend plus tard que la malheureuse a été assassinée dans des conditions épouvantables. Susy n’en persiste pas moins à vouloir intégrer les rangs de la prestigieuse école.

En 1975, le cinéaste italien Dario Argento avait atteint son sommet avec le mémorable Frissons de l’Angoisse. Avec Suspiria, il passe encore un palier supplémentaire en maniant à la fois le slasher, le giallo et le fantastique occulte en une maestria inégalée. Ce cauchemar éveillé, accentué par la musique obsédante des Goblin, crée une terreur unique, grâce à son suspense lancinant, ses quelques scènes gore (juste ce qu’il faut) et bénéficie surtout d’un graphisme de toute beauté. Argento compose des plans hyper travaillés, aux couleurs vives, dans des décors aussi baroques que surréalistes. Ainsi, cette école de danse où se déroule l’action revêt un caractère aussi kitsch que fascinant, dans lequel il est délicieux de se laisser entraîner. Le thème de la sorcellerie, finalement peu traité depuis le classique Masque du Démon, trouve toute son ampleur, particulièrement dans sa conclusion déstabilisante. Pourtant, le scénario, écrit par Argento et sa compagne l’actrice Daria Nicolodi, semble un peu hésiter entre le terrain familier du giallo et l’horreur pure: cet entre deux fait justement tout le sel de ce conte macabre.

Du côté de la distribution, elle fait dans le cosmopolite en incluant l’américaine Jessica Harper pour héroïne centrale face à l’italienne Alida Valli, inquiétante au possible et à Joan Bennett, la belle actrice des deux films de Lang La Rue Rouge et Le secret derrière la porte.Enfin à noter dans un petit rôle plus discret, l’espagnol Miguel Bosé aux prémisses de sa carrière. En une descente en enfer visuelle et narrative admirables, Suspiria s »est classé dans les oeuvres fondatrices du fantastique et demeure certainement le meilleur film d’Argento avec Les Frissons de l’Angoisse.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le Zenith de la carrière de Argento, maître du giallo et qui compose ici un grand film fantastique, formellement superbe. Incontournable.

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