A la suite d’une tragédie familiale inattendue, trois générations de Deetz dont Lydia, reviennent à la maison de Winter River, autrefois hantée par le couple Maintland.
Tim Burton, en panne d’inspiration depuis plusieurs années déjà, aura mis plus de 35 ans pour se décider à ressusciter un de ses personnages les plus cultes: le bien nommé Beetlejuice, son premier gros succès sorti en 1988. Était ce une bonne idée? Plus une relecture moderne qu »une véritable suite à un original qui finalement se suffisait à lui même, Beetlejuice Beetlejuice est un catalogue « compilation » des meilleures idées du 1, avec peu ou prou un déroulement identique et un esprit potache qui avait déjà rendu célèbre cette comédie fantastique. Burton ne se fatigue pas à innover, il refait du « neuf » avec du vieux et son scénario accuse de sérieux passages à vide, surtout toute la première heure. Il y est toujours question de cohabitation entre les vivants et les morts, une description décalée de l’au delà et des personnages félés (quoique moins zarbis que dans l’original). Pour combler les attentes des fans, le réalisateur de Ed Wood reprend aussi des effets visuels de l’époque ( notamment le serpent des sables et les décédés attendant leur tour dans une succursale de l’entre deux mondes) , cet auto hommage fonctionne plus ou moins bien, on peut juste regretter de ne pas avoir droit à davantage de créativité. Dans plusieurs séquences, on sent Burton tenter par la comédie musicale sans qu’il n’ose franchir ce pallier. Dans son ultime partie, le récit foutraque s’améliore et se structure avec une harmonie jusque là absente.
On retrouve le tandem délirant composé de Michael Keaton et Winona Ryder, rejouant quasiment de la même façon des rôles où l’on sent bien qu’ils se sont autrefois éclatés à tenir. Le reste du casting inclut des « petits nouveaux » dont Jenna Ortega, Willem Dafoe et Monica Bellucci. La plantureuse italienne, en couple dans la vie depuis deux ans avec Burton, hérite d’un rôle décoratif et superflu de femme fatale « recousue » qui manque de développement. Au bout du compte, ce Beetlejuice 2 se limite à n’apparaitre que comme le prototype de la suite pas désagréable en soi, mais relativement anodine.
ANNEE DE PRODUCTION 2024.