Au large de la Californie, des personnes disparaissent en mer et des restes humains déchiquetés sont retrouvés. Le journaliste Ted Turner et Will Gleason, expert en océanographie, découvrent qu’il s’agirait d’une pieuvre géante. Celle ci se rapproche désormais des côtes…
Le Bis a connu sa grande époque dans les décennies 60 et 70 et ailleurs qu’en Amérique, il produisit pléthores de films d’épouvante, de science fiction et autres bandes fantastiques. Tentacules est une production italienne directement influencée par le récent triomphe de Jaws au box office et remplace le requin blanc par une pieuvre aux dimensions démesurées pour semer la terreur. Fauché, écrit sur un coin de table, et bavard comme tout, le film ne peut guère prétendre faire de l’ombre au classique de Spielberg. Dès le départ, on peine à se captiver pour des personnages insignifiants et une intrigue qui met trois plombes à se déployer. En prime, Tentacules se trouve noyé sous une musique au clavecin non seulement peu en accord avec son sujet et constamment présente, jusqu’à l’overdose. En dehors de ça, beaucoup de parlote donnant l’impression de remplir du vide. Au rayon des qualités, on peut en revanche retenir le soin apporté aux images et aux plans concernant le poulpe meurtrier: les effets visuels étant pas mal foutus pour l’époque. Aux commandes, l’italien Ovidio Assontis dont on ne peut pas dire qu’il a marqué l’histoire du cinéma. Sa réalisation poussive ne fait pas l’affaire de ce thriller aquatique malheureusement trop mou.
Pour attirer le public, le casting compte quelques noms importants d’Hollywood, venus se perdre et cachetonner dans un genre inédit pour eux: notamment John Huston (qui n’était pas un trop mauvais acteur d’ailleurs), Shelley Winters juste après le terrifiant Black Journal, et plus étonnant encore Henry Fonda pour une participation qui n’ajoute pas grand chose à l’action. Produit d’exploitation vite tombé dans l’oubli, Tentacules a droit aujourd’hui à des remastérisations et sorties DVD/Blu Ray prestigieuses. Pas sûr que ca ne change quoique ce soit à son statut de film de monstre relativement raté.
ANNEE DE PRODUCTION 1977