THELMA ET LOUISE

Thelma, une épouse frustrée, suit les conseils de son amie Louise et part avec elle pour une fin de semaine entre femmes, à la campagne. Sur la route, un homme essaye de violer Thelma. Louise le tue froidement et donne à Thelma l’ordre de ne pas prévenir la police. Les voila en cavale à travers les Etats Unis, bien décidées à en découdre avec la gent masculine…

Si Thelma et Louise avait été seulement un « road movie » féministe réalisé avec panache par Ridley Scott, sa notoriété et son statut de film culte n’aurait assurément pas atteint un tel niveau. Ce récit d’une amitié féminine confrontée à une cavale insensée à travers les Etats Unis possède un punch revigorant, une façon de mettre les femmes en avant tout à fait nouvelle dans un Hollywood dirigé surtout par les mecs, et va plus loin encore. C’est également la peinture d’une Amérique vendant sans cesse du rêve et de la démesure, alors que des personnages déclassés comme ces héroïnes là se retrouvent en dehors du système et vont donc le combattre. Contre la vulgarité crasse des bonhommes qu’elles croisent, la tentative de viol subie par Thelma va révéler sa nature de guerrière qu’elle avait enfouie pour satisfaire les besoins d’un mari aussi macho que stupide. Sa copine Louise la défend et tue même pour elle, sans doute hantée encore par un traumatisme mal digéré et les voila hors la loi. Braquages, prises d’otages, fuite en avant: leur périple plein d’une furieuse liberté nous ravit, car il défie les « bonnes manières », la morale, les principes. Ridley Scott se sert de sa caméra pour rendre un hommage appuyé à ces battantes qui ne renonceront pas à leurs désirs d’émancipation, quoiqu’ils leur en coûtent! Dans les décors naturels de l’Oklaoma, sur la fameuse route 66 et jusqu’au final au Grand Canyon époustouflant, le film dépayse et divertit très efficacement.

Le duo d’actrices choisi ne manque ni de gueule ni d’abattage: Susan Sarandon, en meneuse blasée et obstinée fait merveille, face à Geena Davis, vue auparavant dans La Mouche et Beetlejuice, grande par la taille et le talent. Harvey Keitel tient le rôle du flic parti à leurs trousses et tentant vainement de négocier leur retour à la « vie normale ». Enfin, un petit nouveau du nom de Brad Pitt se distingue en cow boy autostoppeur, les fesses moulées dans un jean serré et affolant Davis d’un simple regard. Avec de pareils atouts, il semble logique que le succès mondial ait été au rendez vous. Une des oeuvres phares de Ridley Scott, à voir et à revoir.

ANNEE DE PRODUCTION 1991.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du cinéma américain punchy et qui ne se prive pas de fond. Une amitié féminine aussi belle qu'emballante menée par Scott. Sarandon et Davis entrées dans la légende.

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