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VIVRE UN GRAND AMOUR

Maurice Bendrix, romancier, rencontre Sarah Miles, femme de son ami Henry, un haut fonctionnaire londonien. Très vite, ils se prennent de passion l’un pour l’autre. La guerre fait rage au même moment et malgré cet amour naissant, Sarah commence à ressentir un sentiment de péché qui ne la quitte plus…

Au départ, cette histoire fut imaginée par l’écrivain Graham Greene dans son roman La Fin d’une liaison, publié en 1951. Le cinéma et le studio Columbia en acquit les droits et en proposa une version filmée quatre ans plus tard, avec aux commandes le cinéaste Edward Dmytryk, loin d’être un immense metteur en scène, juste un honnête artisan. Les notions de culpabilité et de pêché apparaissent ici comme les fondements de l’intrigue, passée la première demie heure consacrée à la rencontre et à l’amour des deux protagonistes. Ce qui s’annonçait comme un mélo pur jus hollywoodien devient ainsi une sorte d’oeuvre moralisatrice sur l’adultère qui ne dit pas son nom, et la réalisation plutôt molle donne un aspect vieillot à l’ensemble. Les états d’âmes et de coeur de l’héroïne, tournés un peu trop vers Dieu, finissent pas lasser et même agacer. Greene se penchait davantage sur les conséquences d’un événenent dramatique sur les sentiments éprouvés (à savoir une explosion dans laquelle le héros est blessé, voire à moitié mort), le film se sert de la même idée pour l’exprimer de façon très primaire et moins psychologique.

Vivre un grand amour est partiellement sauvé de l’ennui par la présence de Deborah Kerr, sensible, jouant de façon nuancée cette épouse infidèle rongée à la fois par le désir d’une autre vie et celui de rester dans le confort de sa prison dorée. Face à elle, Van Johnson, son piètre partenaire doté du charisme d’une huitre, ne rend jamais palpable les doutes et les émotions de son personnage. A contrario, en mari falot et terne, Peter Cushing, futur vedette des grands films d’épouvante de la Hammer, étonne agréablement dans un contre emploi inattendu. Dmytryk ne saisit pas la complexité du roman et son adaptation manque cruellement de chair. C’est embêtant quand le sujet traité se trouve être la passion amoureuse absolue. Méconnu et dispensable du même coup!

ANNEE DE PRODUCTION 1955.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du passage de l'écrit à l'écran, cette histoire d'amour contrariée par la culpabilité ennuie plus qu'elle ne passionne. Dmytryk est en cause. Deborah Kerr est très bien, Van Johnson insignifiant.

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