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APPEL D’UN INCONNU

David Stark est un avocat en pleine crise de couple. Il quitte sa femme pour aller prendre un avion et réfléchir à leur situation. A l’aéroport, il rencontre trois personnes, le Dr Forster, une jeune chanteuse Binky Carr et un trublion comique du nom d’Eddie Hoke. Ils sympathisent avant le départ de leur vol. Leur avion va malheureusement s’écraser. David est le seul survivant du crash…

Réalisateur rattaché au Studio Warner, Jean Negulesco, fit ses gammes en son sein sans dénoter particulièrement d’autres metteurs en scène de l’époque. Il signa une version filmée de Titanic et fit tourner Marilyn Monroe dans Comment épouser un millionnaire, mais n’imprima pas spécialement sa marque. Avec Appel d’un inconnu, il adapte un scénario bizarrement construit de Nunnally Johnson dans lequel un avocat rescapé d’un accident d’avion part à la rencontre des familles endeuillées de trois personnes qu’il a brièvement côtoyé avant le crash. Dans une première partie, le film expose donc la situation, les personnages puis se découpe ensuite en trois parties distinctes dans lesquelles nous assistons aux conséquences de la tragédie dans les familles concernées. Ce drame « humaniste », écrit avec une certaine sensibilité, tend à exprimer la fragilité de l’existence, l’étrangeté du destin et surtout dissèque les comportements humains face à un événement inattendu et irréparable. Negulesco ne paraît pas impliqué dans sa mise en scène, enquillant les séquences de façon scolaire, et enlevant du coup de l’intérêt au propos, du moins en le ramollissant. La tendance à faire du ‘tire larmes » ne nous est pas épargné dans un récit à qui il faut reconnaitre une singularité de traitement.

Appel d’un inconnu attire finalement un peu plus par son casting. Si l’on doit se contenter d’un Gary Merrill (vu dans le formidable Eve) au jeu monocorde et au charisme faiblard, deux beaux lots de consolation viennent relever le niveau. D’abord, Shelley Winters, sacrifiée à mi parcours, sait faire exister son personnage de femme inquiète s’épenchant sur son passé et surtout Bette Davis, incarnant l’épouse paralysée et qui en l’espace de seulement dix minutes, parvient à tirer ce drame moyen vers le haut. Une grande actrice dans un petit film, c’est pas la mère à boire, mais c’est mieux que rien!

ANNEE DE PRODUCTION 1952.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un drame humaniste plutôt bien écrit mais platement mis en scène et n'évitant pas le mélo facile. Casting inégal, mais il y a Bette Davis, puissante comme toujours.

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