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UNE FEMME DIABOLIQUE

Dans une grande demeure du Sud des Etats Unis, Eva, mariée à un homme décevant qui a sombré dans l’alcool, devient tyrannique avec son entourage et tire les ficelles des attitudes et des passions de ses proches. Elle est par exemple jalouse d’un ancien soupirant qui compte se remarier à une autre. La cousine d’Eva, la douce et gentille Jennifer, arrive dans cette ambiance familiale pesante…

Le mélodrame hollywoodien connut de grandes périodes, des metteurs en scènes prestigieux et le genre apporta beaucoup de satisfaction au public et aux studios qui n’ont jamais cessé d’en produire. Pourtant, n’est pas Douglas Sirk ou Franck Borzage qui veut, et pas mal de mauvais cinéastes se sont pris les pieds dans le tapis en versant dans le pathos le plus regrettable! C’est le cas ici de Ranald Mac Dougall (un nom d’ailleurs totalement oublié aujourd’hui) que la Columbia engagea pour mettre en scène cette histoire aussi peu palpitante que possible. Ce drame vaguement psychologique ressemble davantage à du soap opéra qu’à un texte de Shakespeare, avec ses péripéties outrancières, ses dialogues empesés, sa théâtralité affligeante! Queen Bee (autrement dit La Reine des Abeilles) raconte l’histoire d’une manipulatrice (évidemment séduisante), fourbe et sans scrupules, empoisonnant le quotidien des siens, son mari y compris, et allant même jusqu’à pousser une jeune fille au suicide. Les personnages sont tous ultra stéréotypés et la réalisation, désespèrement statique, n’arrange rien à l’affaire. Le film a clairement été produit pour montrer Joan Crawford dans un rôle de garce détestable. Mais sans se donner les ambitions d’y accoler un scénario digne de ce nom!

Ainsi, l’actrice du Roman de Mildred Pierce , d’ordinaire expressive et plutôt douée, s’enlise dans un personnage antipathique qu’elle interprète sans aucune subtilité. Son jeu outré ne convainc personne cette fois et même ses plus fervents admirateurs jugèrent sa prestation ratée. Dans les seconds rôles, on retrouve Fay Wray (la jolie blonde du classique King Kong) et la jeune Betsy Palmer qui sera bien plus tard la maman de Jason Voorhees de Vendredi 13. Une Femme Diabolique pâtit d’une faiblesse générale et son aspect théâtre filmé, déjà démodé à sa sortie, accuse de nos jours encore plus les effets du temps. Dans la filmographie de Crawford, un film tout à fait mineur sur lequel on peut nettement faire l’impasse.

ANNEE DE PROUCTION 1955.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du mauvais mélo, filmé platement, scénarisé sur un coin de table et même pas sauvé par sa vedette féminine, Joan Crawford qui en fait des caisses en garce tyrannique.

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