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LA COULEUR POURPRE

Séparée de sa soeur Nettie et de ses enfants, Celie mène une vie difficile, servant de boniche et  subissant les coups d’un mari violent, simplement désigné « Monsieur ». Elle fait la rencontre de Shug Avery, la maitresse de son mari et chanteuse de cabaret, avec qui elle va finir par nouer une forte amitié…

En adaptant le best seller d’Alice Walker, le réalisateur américain Steven Spielberg prend le risque de sortir de sa zone de confort, à savoir le cinéma de divertissement destiné aux ados et porté vers l’enfance. Il s’empare de cette histoire bouleversante de deux sœurs séparées pendant trente ans et en tire un matériau romanesque et un très beau film dramatique. Décrivant la condition des Noirs dans le Sud des Etats Unis au début des années 1910, le film ne se prive pas de rappeller qu’ils étaient aussi les esclaves de certains Noirs ayant acquis assez de richesses. La Couleur Pourpre se concentre sur le portrait de Célie, l’héroîne maltraitée, exploitée et « soumise » qui va peu a peu prendre sa revanche sur cette vie misérable. Spielberg assume un aspect très mélodramatique que l’on a pu taxer de « sentimentalisme », pourtant grâce a sa belle mise en scène et des images superbes, le spectateur est happé par le récit de ce destin touchant. Au milieu des pires malheurs, il injecte quelques séquences un peu plus légères (le lien unissant Célie à Shug Avery, la scène du cabaret, etc…), permettant une « pause » dans des moments beaucoup plus rudes. Dans le roman, Walker traitait tout le récit sous forme de lettres échangées entre les deux soeurs, Spielberg décide au contraire d’inclure ces missives dans le dernier tiers, afin de souligner encore davantage l’isolement subi par Célie.

L’oeuvre ne serait pas aussi poignante sans son casting: Danny Glover trouve la un de ses meilleurs rôles en mari infect, l’animatrice TV Oprah Winfrey écope d’un second rôle marquant de femme au fort tempérament finalement brisée par des années de servitude  (elle fut nominée a l’Oscar). Toutefois, la véritable surprise vient de la révélation merveilleuse de Whoopy Goldberg, ici vedette pour la première fois et crève l’écran par son regard intense, son sourire radieux et son jeu intelligent. Cette ode à l’émancipation et à la liberté fut nominée pour une pléthore d’Oscars mais repartit bredouille. L’Académie n’avait pas encore adoubé Spielberg comme cinéaste de sujets « sérieux ». Qu’importe, le film est rentré dans la postérité et fit couler des millions de larmes dans le monde entier.

ANNEE DE PRODUCTION 1985

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très beau drame romanesque sur l'esclavage et portrait féminin remarquable. Spielberg passe dans la cour des grands. Whoopy Goldberg inoubliable dans une distribution de qualité.

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