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SANS JAMAIS NOUS CONNAITRE

A Londres, Adam vit dans une tour où la plupart des appartements sont inoccupés. Une nuit, la monotonie de son quotidien est interrompue par sa rencontre avec un mystérieux voisin, Harry. Alors que les deux hommes se rapprochent et font même l’amour ensemble, Adam est assailli par des souvenirs de son passé…

Auteur de la série Netflix Looking qui suivait le parcours et l’amitié (et les amours) de plusieurs hommes gays, Andrew Haigh propose son cinquième long métrage de cinéma, en s’inspirant du roman japonais Présences d’un été, écrit par Taichi Yamada. Sous le signe du mélodrame, Sans Jamais nous connaitre verse également bien vite dans la sphère plus surprenante du fantastique, présentant un jeune homme d’une trentaine d’années empêtré dans une solitude quotidienne pesante, semblant flotter quelque part entre le monde des vivants et celui des morts. Sans dévoiler le twist principal, on peut saluer la très bonne idée du réalisateur de mélanger le passé et le présent du héros pour signifier les traumas d’un deuil mal digéré. Malheureusement, Haigh décline ce « concept » sur toute la durée du métrage, et cette répétition finit par lasser et ne plus atteindre son but initial qui était clairement d’émouvoir. Dès lors, l’enchainement de séquences entre « rêves » et réalité prend une tournure bavarde, lorgnant plus vers la pleurnicherie que vers la sensibilité. Du coup, la romance gay annoncée passe totalement au second plan: un parti pris d’autant plus regrettable que la façon de filmer la relation amoureuse entre les amants évitait au départ les habituels poncifs que l’on trouve dans bon nombre de films LGBTQ.

La distribution sauve en partie de la déception totale, grâce à l’acteur principal, le bon et bel irlandais Andrew Scott, livrant une partition très touchante de gay perdu et traumatisé par l’abandon affectif que la vie lui a imposé. Son père est campé par Jamie Bell, alias Billy Elliot au look résolument années 80 et plutôt convaincant. La BO nous gratifie de quelques tubes de cette époque bénie, à l’instar des titres « Always on my mind » des Pet Shop Boys et surtout « The Power of Love » de Frankie Goes to Hollywood. De la très bonne musique au demeurant et fort bien intégrée à une intrigue où toutes les émotions semblent nous être surlignées au stabilo. On ne parvient pas à déceler si Andrew Haigh réalise là une sorte d’autobiographie pour guérir des démons d’un passé douloureux, en tout cas ses intentions aboutissent à un film bien mitigé.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Alors que l'on s'attend à une histoire d'amour gay bouleversante, on assiste plutôt à un psychodrame sur fond de fantastique assez bavard et finalement peu émouvant. Casting inégal également, à part Andrew Scott et Jamie Bell.

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