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DALLAS BUYERS CLUB

Ron Woodroff, électricien de 35 ans, hétéro, vivant au Texas, apprend qu’il a contracté le virus du Sida. C’est le plein milieu des années 80, lorsque l’épidémie fait rage. Le seul médicament autorisé pour atténuer les symptômes est l’AZT, par ailleurs très nocif. Les médecins donnent à Ron seulement 30 jours de survie. Alors il décide de trouver des alternatives au traitement…

Réalisateur de CRAZY, le quebecquois Jean Marc Vallée retrace ici une page sombre : les dommages meurtriers du Sida en Amérique au cours de la décennie 80 et l’impuissance du milieu médical à trouver des solutions durables pour les malades. Vallée passe par le biais du biopic pour traiter  ce sujet douloureux et fait le portrait d’un homme apprenant sa séropositivité et luttant pour rester en vie a tout prix, bravant même la loi fédérale en traversant la frontière mexicaine pour se ravitailler en traitements « palliatifs ». Avec une mise en scène sèche, directe, Vallée nous replonge dans le cauchemar vécu par son héros et son chemin de croix. Au départ, drogué, sex addict et virulent envers la communauté homosexuelle, Ron apprend à s’humaniser progressivement et le récit devient alors un message de rédemption très fort. L’intelligence de Dallas Buyers Club réside dans le fait qu’il évite le pathos et l’émotion facile (ce qui était un défi avec pareil thème). Le combat que mène Ron contre les laboratoires pharmaceutiques et les médecins « esclaves » de ces dernières n’apitoie jamais, le scénario trouvant l’angle le plus sobre qui soit. Ainsi ce constat d’une Amérique reaganienne désenchantée montre aussi le courage d’un rebelle « seul contre tous » qu’une furieuse envie de vivre a transformé en figure héroïque. Il mourra finalement du SIDA mais seulement sept ans après les prédictions médicales pessimistes qui l’avaient condamné trop vite.

Dallas Buyers Club marque également par sa puissante interprétation. Jamais Matthew Mac Conaughey n’avait livré un jeu aussi précis, aussi étudié et sa composition stupéfiante lui a valu un Oscar du meilleur acteur tout a fait mérité. A ses côtés, Jared Leto incarne Rayon, son acolyte gay et séropositif lui aussi et sa transformation fut acclamée par l’Académie et il obtint la statuette du second rôle. Quant à Jennifer Garner en jolie médecin, elle n’est pas transcendante mais n’enlève en rien au film sa belle réussite globale. Une oeuvre très recommandable.

ANNEE DE PRODUCTION 2014

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un drame jamais mièvre ou gratuitement émouvant très bien réalisé par le regretté Jean Marc Vallée. Matthew Mac Conaughey et Jared Leto remarquables.

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