CAKE

Claire Bennett, avocate, a été victime d’un terrible accident de la route, dans lequel son petit garçon a été tué et où elle a été en partie défigurée. Souffrant de douleurs corporelles constantes, elle tente de se reconstruire, seule, après avoir quitté son compagnon. Elle voudrait retrouver un semblant de joie de vivre, mais même avec son groupe de parole psy, le courant ne passe plus…

Parfois, le cinéma américain indépendant réserve encore de belles surprises, au milieu de toute la horde de blockbusters écrasants qui inondent le marché. Cake fait assurément partie de celles ci. Réalisé par un certain David Barnz, un scénariste, dont c’est là le quatrième long métrage en tant que metteur en scène, ce drame pourrait rebuter au départ avec son pitch plombant d’une femme survivante d’un accident de voiture et ayant perdu son enfant: pourtant, le récit évite le mélo lacrymal redouté et prend le parti de contourner la sinistrose par des dialogues lucides, bien écrits et surtout en dressant un portrait féminin déconcertant. Claire, l’héroïne, exprime sa colère silencieuse, trimballe des cicatrices disgracieuses sur son visage, et surtout a enfoui profondément en elle le chagrin indicible qui la ronge. Elle est entourée de fantômes, surtout celui d’une fille avec qui elle était vaguement amie, et qui s’est récemment suicidée, avec qui elle « converse » comme si de rien n’était, sous l’effet des dizaines de pilules qu’elle ingurgite comme des bonbons toute la sainte journée. Une morte vivante dont la résilience va être une véritable sinécure… Par instants, l’humour s’immisce cependant, grâce notamment à la présence de sa femme de ménage mexicaine protectrice et le film réussit l’exploit de ne pas se vautrer dans l’émotion facile.

Cake surprend aussi par la brillante prestation de son actrice principale: en femme brisée en quête de rédemption et de paix, Jennifer Aniston, tout à fait remarquable dans ce rôle tragique, pour lequel elle n’a pas craint de s’enlaidir. Friends nous parait alors si loin et il est regrettable qu’elle n’ai pas ensuite obtenu plus de personnages aussi beaux à défendre. La réalisation de Barnz, beaucoup moins épatante, se repose d’ailleurs beaucoup sur elle, ainsi que sur des seconds rôles de qualité (Felicity Huffman, Anna Kendrick, Sam Worthington). Le final, un peu plus convenu, ne gâche pas l’ensemble de ce film étonnant.

ANNEE DE PRODUCTION 2015.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un drame indépendant américain moyennement mis en scène, mais au récit surprenant et sans pathos. Jennifer Aniston exceptionnelle.

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