KEN PARK

Dans une petite ville américaine, quatre adolescents passent leur vie a tromper leur ennui par le biais de la violence, du sexe, du plaisir dans la perversion, face a des parents déconnectés…

Après le sulfureux Kids qui avait déjà créé un tollé dans certains festivals, Larry Clark revient à la charge avec un autre long métrage autour de la jeunesse paumée. Cette fois, il fait le portrait de quatre adolescents en manque de repères, totalement happés par leur mal  être et qui se perdent dans multiples expériences sexuelles. Clark frappe fort avec un prologue terrifiant montrant face caméra le suicide d’un jeune homme se tirant une balle dans la tête. Ensuite, il présente chacun de ses protagonistes face à la vacuité de leur existence et entretenant des relations conflictuelles (Tate déteste ses grands parents chez qui il vit, Shawn est sans cesse rabaissé par son père qui ne le  trouve pas assez viril, Peaches est orpheline de mère est élevée  par son père catholique limite intégriste). Larry Clark a recours a des plans choquants de masturbation, fellation, pénétration pour que le sexe nous apparaisse dans sa crudité, il frise d’ailleurs la complaisance même si ce n’est jamais de la pornographie en tant que telle. Avec un réalisme dérangeant, Ken Park tente de pointer du doigt des parents déficients et médiocres qui ne savent pas apporter un sens à la vie de leurs gamins, qui ne parviennent pas à leur montrer un chemin qui pourrait les mener vers un avenir moins sombre. Du coup, bien sûr, le film scrute la souffrance morale, la quête éperdue de bien être, et Clark le fait sans fards ni tricherie, grâce aux images paradoxalement « belles » de son chef opérateur Edward Lachman.

Cette oeuvre « choc » est interprétée à la fois par des comédiens confirmés ( Amanda Plummer, Wade Williams ou Maeve Quinlan) et d’autres débutants sans expérience de jeu (James Bullard, Tiffany Limos, Stephen Josso). Ce « mélange » sert  l’aspect « cinéma vérité » auquel on assiste et crée une partie du malaise ressenti, bien au delà des séquences crues et nues.  À noter que la longue séquence finale présente un triolisme plutôt filmé avec douceur et qui tranche avec le reste du film, tellement malaisant.  Du fait de son contenu explicite et ouvertement érotique, Ken Park écopa d’une interdiction aux moins de 18 ans à peu près partout, limitant forcément sa diffusion.

ANNEE DE PRODUCTION 2003

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

En dehors du circuit mainstream, Larry Clark impose une vision nihiliste d'une certaine jeunesse perdue. Le sexe n' y est pas gai. Un film fort et déplaisant à la fois.

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