LA CLEF

Depuis peu, Eric Vincent, trentenaire sans histoires, a un fort sentiment de malaise. Est ce la peur d’être papa ou celle de voir ressurgir brutalement le fantôme de son propre père qu’il n’a jamais connu? Un matin, un inconnu l’appelle pour lui proposer de récupérer les cendres de ce père justement! D’abord réticent, il accepte et se retrouve bientôt plongé dans une machination infernale…

Après Une affaire privée et Cette femme là, deux bons polars sombres, Guillaume Nicloux clôt une sorte de trilogie policière avec ce film tournant autour du thème de la paternité. Il situe son intrigue des années 70 à 2000, met en scène une foultitude de personnages paumés, et élabore un scénario très complexe au climat nocturne et glauque. Son jeune héros, Eric, est un homme perturbé, peu sûr de lui et qui redoute la responsabilité d’être père, n’ayant pas lui même connu le sien: de ce pitch, Nicloux imagine une histoire assez tirée par les cheveux, où il est question de vengeance, de plan machiavélique et d’enquête non résolue. Sa mise en scène n’est pas mal foutue, il parvient à installer une véritable ambiance anxiogène, sait décontenancer avec des coups de théâtre et des mystères surprenants, mais il se perd aussi en cours de route, à force de trop vouloir compliquer la narration. On peut lui reconnaitre un talent pour filmer les gueules cabossées par la vie, les destins brisés, sauf qu’il maitrisait davantage son histoire avec les deux films cités plus haut.

Une distribution cinq étoiles fort attrayante ajoute heureusement une vraie valeur à l’ensemble: Guillaume Canet (même s’il est plutôt fade), Marie Gillain, Vanessa Paradis, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte et Jean Rochefort. Et pareillement dans les seconds rôles, tous très bien campés: Laure Marsac, Marina de Van, Yves Verhoeven, Maria Schneider, etc… Nicloux fait preuve d’une direction d’acteurs travaillée et chacun remplit son rôle avec conviction. C’est d’autant plus dommage que cette Clef ne soit pas très réussie et rentre difficilement dans la serrure de notre compréhension. A voir malgré tout… en restant bien concentré pour remettre ce puzzle en bonne place.

ANNEE DE PRODUCTION 2007.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pour ce troisième "volet" de sa trilogie de polars noirs, Nicloux cherche à trop tordre son récit dans tous les sens et malgré des qualités, il ne réussit qu'à moitié. Le casting en bêton armé fait passer la pilule!

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