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LA DERNIERE MARCHE

Nouvelle Orléans; Soeur Helen Prejean est une religieuse pleine de compassion à qui l’on confie la délicate mission de s’occuper d’un condamné à mort, Matthew Poncelet, en attente prochaine de son exécution. Ce dernier est coupable de viol et de deux meurtres atroces perpétrés sur des adolescents. Dans son désir d’aider Matthew à revenir sur ses actes, Helen découvre en lui son côté sombre et bestial et elle doute de pouvoir l’assister jusqu’au bout. D’autant que les parents des victimes ne comprennent pas qu’elle puisse se ranger du côté de celui qui leur a volé leurs enfants…

S’inspirant de l’histoire vraie racontée dans le livre de Soeur Helen Prejean, l’acteur réalisateur Tim Robbins choisit un thème douloureux pour base de son second long métrage de metteur en scène: la peine de mort. Il y relate la rencontre de cette religieuse et d’un homme enfermé dans le couloir de la mort, en attente de son exécution, du lien qui va les rapprocher et de l’évolution psychologique de ces deux personnes qui n’avaient au départ rien pour se croiser. Chacun va puiser en l’autre la part d’humanité qui les habite et éclairer d’un jour nouveau leurs certitudes. Sans manichéisme, le récit ne fait pas l’impasse sur la violence de l’accusé, montre clairement son passé criminel et même ses penchants radicaux et extrêmistes. Robbins veut en premier lieu déceler le Bien derrière l’individu « sinistre » et faire comme la Soeur, chercher à comprendre, sans jugement définitif. La Dernière Marche n’a rien d’un réquisitoire, il se présente plutôt comme un vibrant plaidoyer contre la peine capitale, encore tellement utilisée en Amérique. L’ultime demie heure est d’ailleurs consacrée à décrire l’attente, la préparation, puis le fonctionnement exact du supplice auquel est promis le condamné. Auparavant, Robbins se penche aussi sur la douleur des parents des victimes, en quelques scènes (très émouvantes et dignes) il filme l’absence et le chagrin qui a tout dévasté.

Dans ce drame puissant et pudique, le face à face Susan Sarandon/Sean Penn dépasse largement nos attentes et leur jeu respectif atteint du très haut niveau. Lui, remarquable en « bad boy » retrouvant peu à peu sa vérité profonde, il défend là un de ses rôles les plus forts. Elle, bouleversante jusque dans ses silences et ses regards bienveillants, domine d’une courte tête ce duo anthologique. Elle remporta tout naturellement l’Oscar de la meilleure Actrice. Toutes ces vies gâchées nous touchent parce que tout respire l’authenticité, la sobriété, la retenue et que bien au delà de la simple question « pour ou contre? », cette Dernière marche nous hante bien longtemps après le mot FIN.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un très grand film, où Robbins déploie une justesse de ton exemplaire pour un sujet ô combien douloureux. Sean Penn et Susan Sarandon tout simplement en état de grâce. Précieux.

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