PUPILLE

Le petit Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service d’adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé dans cette période d’incertitude, les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptive.

Trois ans après son premier long métrage, Je l’Adore, une excellente comédie brillamment écrite, la jeune réalisatrice Jeanne Herry revient avec Pupille, un drame finement pensé, pétri d’humanité autour de l’adoption et des différents organismes s’occupant de trouver les parents les plus  » adaptés » à des bébés « abandonnés » à leur naissance. Quelque part entre le documentaire et la fiction, le film ne se veut jamais didactique de manière primaire, il se concentre sur l’émotion surgie de chaque situation (les décisions prises par l’organisme pour choisir tel ou tel dossier, l’aventure humaine de la jeune héroïne en quête d’enfant, le relais organisé pour le bébé avant d’être remis à la maman adoptive). Avec délicatesse, retenue, pudeur, Pupille impressionne par son réalisme, sa force d’évocation, son talent à montrer le chemin de croix enduré par les couples en attente de réponse et rappelle combien les services sociaux doivent à la fois faire preuve de réflexion et d’intuition, tout en laissant leurs sentiments personnels de côté pour ne pas parasiter leur choix. Jeanne Herry organise un film choral où chacun joue sa partition avec des touches de nuance infinies.

Tout le casting semble être précisément à sa place (le même effet que l’on ressentira dans le film suivant de la cinéaste, le très beau Je verrais toujours vos visages): Gilles Lellouche, très touchant en parent d’accueil temporaire, Sandrine Kiberlain ultra crédible en représentante des services sociaux, et enfin Elodie Bouchez, retrouvant là un rôle digne de ses capacités: celui d’une femme battante future adoptante (elle nous tire les larmes sans forcer). Le film aborde la maternité sous toutes ses formes, sans jugement, sans lourdeur (alors que le côté administratif pourrait vite rebuter), et la mise en scène, douce et précise en même temps, nous entraine dans un flot d’émotions non feintes. Le titre lui même revêt un double sens: la pupille est par définition un enfant sous la responsabilité de l’Etat et également le regard porté par chaque protagoniste! Tous consacrent leur attention sur l’intérêt du bébé d’abord. Cette oeuvre intimiste déborde de sensibilité.

ANNEE DE PRODUCTION 2018.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une étude sensible et très émouvante sur l'adoption. Jeanne Herry signe un second long métrage très juste. Distribution de première classe: Lellouche, Kiberlain, Bouchez.

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