RIEN A PERDRE

Sylvie habite à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean Jacques. Ensemble, ils forment une famille soudée. Une nuit, Sofiane se blesse alors que Sylvie travaille et l’a laissé avec son grand frère. Après un signalement de l’hôpital, l’enfant est placé en foyer. Avec l’aide d’une avocate, de ses frères et tout son amour, Sylvie mène un combat pour le récupérer…

Documentariste de formation, Delphine Deloget passe à la fiction avec ce tout premier long métrage. Son récit montre une famille et une mère dans la tourmente après s’être vue retirer le droit de garder son plus jeune fils, suite à un accident domestique survenu en son absence. Dès lors, le film raconte la bataille entre cette femme dépossédée d’une partie de sa chair et les services sociaux de défense de l’enfant, soucieux de prévenir de possibles « mauvais traitements ». La jeune cinéaste débutante met sa mise en scène au service de son intrigue tendue, mettant du même coup le spectateur à cran, et même si elle essaie d’adopter plusieurs points de vue, elle revient immanquablement à l’affect forcément touchant de cette maman un peu « borderline » et ne sachant surtout pas gérer ses émotions. Ce drame social, refusant tout misérabilisme, s’oriente nettement vers la révolte maternelle et les liens du sang, plus forts que tout, plus forts que la rigidité administrative et judiciaire. En frôlant par moments la tentation manichéenne, Rien à perdre nous « oblige » presque à prendre fait et cause pour l’héroïne, sans autre forme de réflexion. C’est à la fois la force et la limite du film.

Dans ce nouveau rôle de femme active et battante refusant d’être passive face à l’adversité, Virginie Efira développe encore un peu plus ses capacités d’actrice, élargissant le spectre de son registre. Nul doute que sans sa présence, l’ensemble serait beaucoup moins accrocheur. Les seconds rôles méritent aussi d’être applaudis (Félix Lefebvre, révélé par Eté 85, tient le personnage du fils ainé avec une très jolie assurance, mais aussi India Hair en inspectrice des services sociaux et Mathieu Demy en frère à la fois aidant et dépassé par la personnalité de sa soeur). Malgré des imperfections, ce premier opus ne manque ni d’intérêt ni de franches qualités.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un drame social très intéressant (même si un peu orienté) mis en scène par une jeune cinéaste Delphine Deloget. Virginie Efira défend ce rôle de maman avec une force peu commune.

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