SSSSNAKE

Davis Blake, jeune étudiant, est engagé comme assistant de laboratoire auprès du docteur Stoner, un hérpétologiste spécialisé dans les serpents. Il ne tarde pas à tomber amoureux de Kristina, la fille du docteur, tandis que ce dernier décide d’utiliser sur lui un sérum secret, destiné à créer un être hybride, à la fois homme et serpent…

Deux ans avant d' »exploser » avec le colossal succès que l’on sait Les Dents de la Mer, un duo de jeunes producteurs Richard Zanuck et David Brown abordent au préalable le péril animal avec ce petit film d’horreur, rappelant un peu le fameux Ile du Docteur Moreau. Avec son savant fou, cette fois obsédé à l’idée de transformer des êtres humains en serpents, le scénario a tout d’une série B carrée, avec son lot de mutilations, de morts violentes et de suspense rondement construit. Avec un budget peu conséquent, Ssssnake se démarque par une absence quasi totale de trucages ou d’effets visuels artificiels puisque les serpents qui sont utilisés sont tous bien réels, notamment un terrible cobra roi venu de Thaïlande et un python de Singapour, particulièrement féroces et dangereux. Donnant un réalisme étonnant aux séquences les plus marquantes, les reptiles participent grandement à la terreur ressentie. Le réalisateur en charge de mener cette intrigue inquiétante s’appelle Bernard Kowalski, surtout réputé pour son film catastrophe Krakatoa et son éruption volcanique impressionnante: il propose ici à la fois une oeuvre horrifique et une sorte de documentaire animalier assumé avec zooms précis sur les serpents et leurs déplacements, ainsi que certains dialogues plutôt didactiques sur ces bestioles si fascinantes. L’homme cobaye d’un savant passablement perturbé renvoie autant à l’univers d’HG Wells que celle de Tarantula ou bien sûr Frankenstein, des références que Kowalski recycle de manière finalement efficace et innovante.

La distribution ne fait appel à aucun nom très connu, mais l’on retrouve dans le rôle du docteur un certain Strother Martin, un acteur de seconde zone aperçu dans une cohorte de westerns et fut même un des pistolero de La Horde Sauvage de Peckinpah. En petite amie du héros, Heather Menzies trouve un rôle plus consistant à défendre, tout en manipulant avec courage des serpents vivants et elle sera du coup engagée cinq ans plus tard dans un autre film fantastique animalier, le Piranhas de Joe Dante. Avec sa conclusion ouverte et singulièrement atroce, Ssssnake gagne aisément sa place parmi les opus d’horreur à voir sans tarder.

ANNEE DE PRODUCTION 1973.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une série B certes, mais bien foutue et réaliste car sans trucages (ou presque). Les serpents et le savant fou font un mélange détonnant et terrifiant.

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