Trois randonneurs, Ben, Kristy et Liz partent en excursion dans le parc national de Wolf Creek. Lorsque leur voiture tombe en panne, ils reçoivent l’aide de Mick, un fermier du coin, au comportement plutôt étrange. Il devient vite évident que ce dernier ne veut plus les laisser repartir…
Inspiré de faits réels (et d’autant plus atroces), Wolf Creek est le tout premier long métrage de l’australien Greg Mac Lean qui prend des libertés avec la véritable histoire d’un rapt de touristes dans le désert australien, survenu quatre ans plus tôt. Ce « survival » commence par d’assez longues scènes d’exposition des personnages, quelques bavardages inutiles, et un rythme lancinant. Avant d’y aller franco dans l’ultra violence et le gore à gogo! Sorte de Massacre à la tronçonneuse venu d’Australie, où le Mal semble invincible et voué à « gagner la partie », Wolf Creek offre son lot de séquences choc, de tortures en tous genres, pour rattraper une introduction longuette et devient ensuite une virée en enfer terrifiante à souhait. Mac Lean filme les paysages désertiques, de jour, de nuit, avec une adresse convenable, mais ne se foule pas des masses sur la psychologie de ses personnages. Les victimes sont des jeunes insouciants destinés à finir entre les mains d’un serial killer particulièrement sadique et sanguinaire. Il est vrai que le tueur bénéficie d’ailleurs d’un traitement privilégié, devenant même celui que l’on voit le plus à partir du moment où il débarque. Entretenant un aspect radical et nihiliste (ne dévoilons pas le final), Wolf Creek se range sans mal dans la catégorie des slashers bien cracra.
L’acteur en charge de jouer ce fermier timbré s’appelle John Jaratt, il sait jongler entre les plaisanteries salaces, l’ironie, avant de changer de visage et d’expulser une haine et une dangerosité impressionnantes. Au panthéon des méchants légendaires, il n’a rien à envier à un Leatherface ou à un Freddy Kruger. Ce film d’horreur marqua les esprits à sa sortie, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes et à Sundance, devenant quasiment culte par sa cruauté affichée. Deux suites virent le jour, évidemment bien inférieures et depuis, un nouveau film de Greg Mac Lean se fait toujours attendre…
ANNEE DE PRODUCTION 2005.
