Un marchand d’armes sur le point d’être compromis et dénoncé dans un scandale par sa petite amie décide de saboter le Concorde, dans lequel cette dernière a embarqué pour se rendre à Paris. Le supersonique va t’il pouvoir s’en sortir??
Après Airport, 747 en péril et Les Naufragés du 747, la franchise de films catastrophe la plus connue et la plus rentable des années 70 se termine par un quatrième volet intitulé donc Airport 80 Concorde. Ca sent clairement la fin d’ailleurs et à tous points de vue! Le scénario oscille piteusement entre simili espionnage et pseudo film d’action, l’intrigue est à bout de souffle dès la première demi heure. La réalisation de David Lowell Rich (un tâcheron de séries TV) ne décolle jamais (un peu gênant quand il s’agit d’embarquer les spectateurs dans les airs!). Les effets spéciaux sont non seulement datés aujourd’hui, mais étaient déjà calamiteux à l’époque, au point que pas un instant on ne peut éprouver la moindre inquiétude pour les passagers. La trame du script se résume au danger encouru par l’avion menacé tout d’abord par un missile, puis par un attentat perpétré à la va vite et sans la moindre crédibilité. La curiosité du film vient de son esprit franco américain, tentant de faire oublier l’ineptie de son projet, avec un casting « international » censé rehausser le niveau.
On retrouve donc en tête d’affiche notre Alain Delon national (si! si!) en pilote indécoiffable et au sourire carnassier, se tapant évidemment l’hôtesse de l’air, campée par Sylvia Krystel, pour surfer sur la vague du succès d’Emmanuelle. Delon n’a strictement rien à jouer, sinon à débiter des répliques grotesques et sexistes, et à nous gratifier de quelques loopings ridicules, comme s’il était dans Star Wars! Ce gros nanar involontairement comique se veut également une promotion à peine déguisée du supersonique français, devenue la bête noire de l’aviation américaine. Force est de reconnaitre que c’est encore ce qu’il y a de plus joli à admirer: le fameux Concorde tient là le premier vrai rôle! Les autres comédiens (David Warner, George Kennedy ou Susan Blakely) n’ont rien à se mettre sous la dent, tandis que le méchant, incarné pourtant par Robert Wagner, semble sous Prozac et n’ a qu’une seule expression faciale tout du long! Bref, pour les sensations fortes, on repassera! Au royaume de la nullité, cet Airport 80 Concorde peut prétendre à une place de choix!
ANNEE DE PRODUCTION 1979.