AIRPORT

En raison de tempêtes de neiges, le trafic aérien est fortement perturbé à l’aéroport de Lincoln. Le directeur général des lieux tente de débloquer la situation, tandis que son beau frère, pilote de ligne aguerri, s’envole pour un voyage pour Rome dans un Boeing. A bord? Sa maitresse, Gwen, hôtesse de l’air, enceinte de ses oeuvres, et surtout un dénommé Guerrero, un homme au bout de rouleau embarqué avec une mallette pleine d’explosifs, bien décidé à faire sauter l’avion en vol…

Airport a marqué pour toujours les vrais débuts d’un genre à part entière dans le cinéma américain: le film catastrophe. Pourtant, malgré son côté fondateur indéniable, il faut avouer qu’il demeure un des moins réussis du lot, bien en dessous des opus que furent 747 en Péril, La Tour Infernale, Tremblement de Terre, Les Naufragés du 747, etc… Pourquoi? Tout simplement par la faiblesse rédhibitoire de son scénario et la médiocrité de sa mise en scène. En effet, sous prétexte de présenter les différents protagonistes, le récit prend trois plombes à s’installer, se perd lamentablement dans des intrigues amoureuses secondaires relevant plus du roman feuilleton, et nuisant évidemment au matériau attendu: le suspense concernant la « catastrophe » annoncée. A savoir la menace d’une bombe censée exploser en plein vol dans un Boeing en route pour Rome! Or, ce fait là est traité par dessus la jambe, devient quasiment anecdotique dans les enjeux et le spectateur se farcit à la place la grossesse de l’hôtesse de l’air, les soucis maritaux du directeur de l’aéroport, et les sales manies d’une passagère clandestine frôdant pour voyager gratis (malgré ses 70 balais!!).  Autre erreur de taille: Universal a confié ce budget conséquent à George Seaton, dont la compétence en nullité n’était plus à démontrer (Le chouchou du professeur, On va se faire sonner les cloches sont ses titres peu glorieux) et il se montre inapte à diriger un film de cette ampleur, d’où sa réalisation pataude, voire bâclée.

Très peu de trucages impressionnants au programme (ce qui évidemment est un peu dommage pour un film catastrophe digne de ce nom!) et en prime, un casting international censé remonter le niveau! Ils en font tous des caisses: Burt Lancaster semble se faire copieusement chier, Dean Martin en pilote de ligne paraît mal à l’aise et crispé, Jean Seberg (toujours jolie) se paye une choucroute pas possible sur la tête, et Jacqueline Bisset n’a hélas que quelques minutes pour afficher son adorable minois. Seule la vétérante Helen Hayes se démarque nettement dans le rôle de cette senior gonflée ne payant jamais son titre de transport et ajoute une note comique à un film souvent involontairement drôle. Le succès au box office fut colossal (quatre suites ont vu le jour), et l’on peut légitimement se demander pourquoi au vu de ce gros pudding aérien complètement surfait!

ANNEE DE PRODUCTION 1970.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Premier d'une longue série de films catastrophes, Airport croule sous les pires défauts: script inepte, longueurs, réalisation médiocre, et casting de classe mais mal employé! Malgré sa réputation, on a le droit de rester cloué au sol!

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