A Los Angeles, l’ingénieur Stuart Graff est en passe de se séparer de sa femme, Rémy, et entretient une liaison avec une jeune veuve, Denise Marshall. Après plusieurs petites alertes, la ville est menacée par un énorme tremblement de terre qui pourrait être le plus meurtrier jamais enregistré dans la région…
Auteur heureux de films comme Plus dure sera la chute, Les Ceinturions ou bien La Vallée des Poupées, Mark Robson était un réalisateur honnête, bon faiseur, sans mériter le titre de cinéaste majeur, mais connaissant bien son métier. A la suite des succès fulgurants de L’Aventure du Poséidon et de La Tour Infernale, le genre « catastrophe » fut très demandé par le public et Robson s’attela alors à filmer un script contant la destruction d’une ville gigantesque (Los Angeles) par un séisme ultra puissant, surnommé par les spécialistes le « Big One ». Après un début longuet où il installe ses différents protagonistes et leurs nombreux problèmes (ca s’étend quand même sur 50 minutes!!), il sort le grand jeu du cinéma d’action avec ce tremblement de terre terrifiant, occasionnant destruction massive de bâtiments, inondations, blessés et morts par dizaines, mouvement de panique générale, etc, etc… Les effets spéciaux accusent un coup de vieux certain, avec ses caméras bougeant dans tous les sens, ses maquettes grossières et quelques explosions mal foutues, pourtant les nostalgiques de ce cinéma là, aussi désuet soit il y trouveront leur compte. Le procédé utilisé à l’époque s’appelait le Sensurround, une technique pour amplifier le son et donner le sentiment aux spectateurs que la salle « vibrait » réellement. Ce qui demeure en revanche impressionnant, c’est l’angoisse ressentie par chaque personnage piégé au milieu des décombres, ignorant comment fuir et comment se protéger d’éventuelles répliques.
Tremblement de Terre remplit donc honorablement son cahier des charges, dans sa deuxième heure le suspense est soutenu et le rythme ne faiblit pas. Comme souvent dans ce type de productions, les stars sont au rendez vous: ici, le couple des 55 Jours de Pékin, Charlton Heston/Ava Gardner se reforme pour jouer un duo vieilli et fatigué de leur mariage et plonger dans l’horreur de cette catastrophe naturelle qui ne les rapproche même pas. A leurs côtés, George Kennedy déjà apparu dans Airport et Geneviève Bujold, une jeune actrice qui confirmera son talent chez De Palma. Le final voyant un barrage hydraulique céder s’inspire d’une véritable catastrophe similaire survenue en 1928, près des chutes de Mulholland en Californie. Du grand spectacle certes un peu daté, mais à revoir avec plaisir.
ANNEE DE PRODUCTION 1975.
