ARIANE

A Paris, le détective privé Claude Chavasse est spécialisé dans les affaires d’adultère. Sa fille, la ravissante Ariane, est fascinée par son travail et plus particulièrement par le cas du playboy Franck Flannagan, un américain d’une cinquantaine d’années. Lorsqu’Ariane surprend un client de son père menaçant de tuer Flannagan, elle court prévenir ce dernier du danger jusqu’à l’Hôtel Ritz où il a pris résidence…

Ce quatorzième long métrage de Billy Wilder diffère du reste de sa faramineuse filmographie (Sunset Boulevard, Assurance sur la Mort, Sept ans de réflexion, etc…) par une absence quasi totale de cynisme ou d’humour facétieux. Ariane se range clairement dans le genre de la comédie romantique charmante et légère. Sans doute que la fin de la collaboration entre Wilder et Charles Brackett au scénario explique ce changement de style. Avec Sabrina , un de ses opus précédents, il expérimentait déjà les sentiments amoureux et les battements de coeur, ici il dose juste comme il faut l’émotion, la romance, et bien sûr l’humour a toujours une place dans les dialogues. En plantant le décor de son histoire dans Paris (ville romantique par excellence), Wilder joue avec les clichés pour mieux s’en amuser et narre la rencontre entre une jeune fille fraiche comme une rose et presque naïve et un « vieux » briscard coureur de jupons. Contre toute attente, l’amour va naitre entre ces deux là, après moults péripéties et quiproquos. Il y a du Lubitsch dans l’air et dans les mots, une douceur dans le traitement allié à une drôlerie fine, un goût marqué pour le vaudeville ironique. La mise en scène de Wilder est certainement moins inventive ou brillante que d’habitude, comme s’il laissait ce jeu de dupes agir par la simple magie de ses interprètes.

Son duo ne manque assurément pas de charisme puisqu’il réunit la maturité un peu rigide de Gary Cooper à la grâce juvénile d’Audrey Hepburn, prenant le pari que ces deux là vont faire passer leur presque 30 ans d’écart comme une lettre à la poste. L’alchimie a lieu entre eux et les regards sincèrement embués de larmes d’Audrey pour son « premier grand amour » ne peuvent laisser de marbre, y compris sur un quai de gare (lieu tant de fois utilisé au cinéma pour accentuer la charge émotionnelle des séparations). Ariane comprend aussi le personnage important du père par qui toute l’action commence, c’est hélas le médiocre Maurice Chevalier qui l’incarne, avec son accent français énervant et son jeu lourdaud. Une fausse note regrettable pour un film ravissant, néanmoins pas du niveau auquel nous a très souvent habitué Billy Wilder.

ANNEE DE PRODUCTION 1957.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une très plaisante comédie romantique, proche du style de Lubitsch, que Billy Wilder manie avec adresse. Le duo Gary Cooper/Audrey Hepburn en est surtout l'ingrédient numéro 1.

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