ARISTOCRATS

A presque 30 ans, Hanako, toujours célibataire, vit sous la pression de sa famille , riche et traditionnelle, s’inquiétant qu’elle ne soit pas encore casée. Quand elle se fiance enfin avec un jeune homme qui lui plait, elle apprend qu’il entretient déjà une relation ambigue avec Miki, une hôtesse récemment installée à Tokyo. Malgré le monde qui les sépare, les deux femmes finissent par se rencontrer…

A la tête de ce beau drame, une toute jeune réalisatrice japonaise, Yukiko Sode, faisant là ses premières armes pour le grand écran. Ce qui frappe tout d’abord, c’est l’extrême douceur avec laquelle ce récit nous est conté: sur des thèmes tels que le rapport des classes et l’émancipation féminine, la cinéaste débutante sait toucher juste, sans grandiloquence, elle parvient à nous faire sentir proches de tous ces personnages. Aussi bien la jeune héroïne, Hanako, adorable trentenaire célibataire et rêvant encore au prince charmant, que son prétendant bien installé dans la vie et beau gosse mais un peu trop « formaté » par sa cellule familiale, ainsi que la jolie hôtesse Miki, lui servant de maitresse. Ce pourrait être un banal trio amoureux, mais la narration s’intéresse davantage à décrire un Japon engoncé dans ses traditions ancestrales et montre Tokyo comme une ville cloisonnée, où chacun est tenu de réussir dans la vie, plus que réussir sa vie! Du coup, une certaine amertume hante le propos et avec une sensibilité pointue, Yukiko Sode nous embarque dans cette histoire.

Point plus négatif et regrettable: sa mise en scène. En effet, elle manque de nerfs et la sagesse de son élaboration risque d’être soporifique pour les spectateurs les plus allergiques au rythme lent. Les comédiens, hommes et femmes, dégagent tous quelque chose de plaisant et Sode les filme avec tendresse, sans jugement, surtout ses deux actrices Kadowaki Mugi et Mizuhara Kiko, des stars dans leur pays.  Le plus touchant reste ses protagonistes cherchant tous leur place dans cette société corsetée, obligés qu’ils sont d’assurer la relève et la descendance, de façon si mécanique qu’ils en perdent leur humanité. Aristocrats réussit à être un très beau film, malgré sa réalisation mitigée.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un drame très sensible racontant le Japon d'aujourd'hui. Si la mise en scène pêche un peu, tout le reste séduit par une douceur inattendue.

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