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ASSURANCE SUR LA MORT

Walter Neff, l’employé d’une compagnie d’assurances, tombe amoureux de sa cliente Phyllis, une belle femme blonde, mariée et qui va réussir à le convaincre d’échafauder un plan diabolique. Elle veut supprimer son mari encombrant et soit disant violent et ainsi partager l’assurance vie de ce dernier. Le collègue et proche de Walter, Barton Keyes, est un fin limier et détecte les arnaques et fraudes à l’assurance et va jouer les trouble fêtes dans le funeste projet.

Ce diamant noir, magistralement réalisé par le génial Billy Wilder, a lancé la mode du film criminel psychologique, avec ses personnages sombres rongés par le Mal, son ambiance sinistre et surtout par sa structure encore rarissime à l’époque: celle du récit en flash backs, raconté en prime en voix off, comme plus tard un autre bijou: Sunset Boulevard. De surcroit, avec son acolyte James Chandler, Wilder a élaboré un scénario absolument brillant, précis et bourré de répliques aussi subtiles qu’intelligentes. L’autre idée exceptionnelle est d’avoir donné des rôles de criminels à des stars, ce qui n’arrivait jamais à Hollywood, si l’on excepte James Cagney dans ses compositions de dangereux gangsters. Du point de vue esthétique, la photographie noir et blanc très contrastée (signée John Seitz) apporte évidemment une touche supplémentaire d’angoisse et de noirceur. Construit comme une tragédie classique, Assurance sur la Mort porte en lui même un parfum de fatalité, formidablement tissé.

Dans ce modèle absolu du film policier américain, on retrouve bien sûr la présence d’une femme fatale, incarnée par Barbara Stanwyck, ensorcelante blonde machiavélique, arborant une légendaire chaînette à sa cheville droite. Son partenaire Fred Mc Murray lui tient tête avec talent, mais c’est surtout Edward G. Robinson qui tire son épingle du jeu, en assureur réfléchi, qui va faire basculer le plan du couple maudit. Rarement la danse fatale de l’adultère et l’appât du gain des amants meurtriers n’ont abouti à une réussite aussi éclatante dans la narration d’un long métrage. Aucune séquence en trop, pas la moindre longueur, bref pas de gras! Pas seulement un chef d’oeuvre du film noir, mais du cinéma tout court! Difficile de trouver plus parfait dans le genre.

ANNEE DE PRODUCTION 1944.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

LE monument du film noir américain, souvent copié, jamais égalé. Excellence à tous les niveaux: scénario, réalisation et interprétation. Barbara Stanwyck éblouissante en garce totale!

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