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AUTANT EN EMPORTE LE VENT

Scarlett O’Hara vit en Georgie et est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par bon nombre de partis du pays, elle n’a d’yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Mélanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d’avis et pour le rendre jaloux, épouse un jeune freluquet Charles. Elle remarque aussi lors d’une réception le cynique Rhett Butler qui a vu clair dans son « jeu »…

Par la folie et la mégalomanie d’un seul homme, le producteur David O’Selznick, le pavé best seller de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent, a pu naitre au cinéma avec toute la démesure qu’il nécessitait. Après trois ans de préparation fastidieuse, de tournage compliqué, de casting casse tête pour trouver l’interprète idéale pour jouer l’héroïne Scarlett et de changement de réalisateur (trois travaillèrent d’arrache pied dont Cukor, mais un seul sera crédité au final, Victor Fleming), ce drame romanesque sur fond de guerre civile, de chute d’un empire et de passions sudistes devint le film le plus célèbre de tous les temps. Avec comme moteur de l’intrigue le coeur indécis et le caractère bien trempé de cette jeune femme habitant le domaine de Tara et passant par toutes les phases sentimentales possibles: volage, opportuniste, insensible, calculatrice et toujours debout face aux épreuves. Un personnage complexe, pas forcément très sympathique, mais que le récit, d’un lyrisme incroyable, nous fait apprivoiser. Représentant la « reconstruction » du Vieux Sud, elle fait la connaissance de son « contraire » (quoique semblables aussi par certains aspects), le Capitaine Butler, plus pragmatique qu’idéaliste, davantage enclin à la destruction du mythe sudiste, et qui va agir comme une tornade dans sa vie. Selznick a mis le paquet niveau budget et le somptueux Technicolor (la palette de jaunes vifs, de velours verts, d’escaliers écarlates et les rouges vifs des robes et des jupons), la mise en scène ample assure une pérennité certaine aux grandes séquences devenues cultes, dont l’incendie d’Atlanta ou ce beau travelling partant de Scarlett, seule, au milieu d’une foule de soldats blessés. Bien sûr, n’oublions pas de soulever aussi les défauts: notamment une vision de l’esclavage plutôt discutable de nos jours, une utilisation excessive de musique (même si l’air composé par Max Steiner nous hante longtemps après la projection).

Pour soutenir à merveille cette puissante superproduction, il fallait une distribution inoubliable. Vivien Leigh, anglaise de souche, décrocha le rôle tant convoité et fit de Scarlett tout simplement un des personnages les plus fameux qui soient: imparfaite, insupportable, insolente, mais combattante et entière. Toutes les nuances du jeu de Leigh lui ont permis de décrocher son premier Oscar. A ses cotés, Clark Gable le magnifique, classe en toutes circonstances, gentleman, amoureux déçu et père effondré: sûrement une de ses prestations majeures. Le plus discret Leslie Howard et la douce Olivia de Havilland les secondent admirablement, tandis que Hattie Mac Daniels joue la nounou et sera la première actrice noire à être reconnue par l’Académie des Oscars. A l’instar de Naissance d’une Nation de Griffith, Autant en emporte le vent revient sur l’Histoire complexe de la Guerre de Sécession, tout en offrant un kaléidoscope des passions humaines. Pour toutes ces raisons, le film représente le « nec plus ultra » du cinéma hollywoodien.

ANNEE DE PRODUCTION 1939.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Immense superproduction à l'ambition démesurée, conduite par Fleming et adapté du livre fleuve de Margaret Mitchell. Amour, guerre et drame s'entremêlent; un tourbillon qui emporte le spectateur. Vivien Leigh incomparable et Clark Gable entré dans la légende.

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