CHICKEN RUN

Dans la basse cour de la méchante Madame Tweedy, toute une armada de poulettes attendent leur heure fatidique avant de passer sur le billot. Un certain poulet Rocky Rock débarque parmi elles, leur promettant de les faire s’évader en volant par dessus les grillages. La plus dégourdie d’entre elles, Ginger, se méfie de ce nouveau venu un peu trop vantard, avant de comprendre qu’elles n’ont plus beaucoup de temps avant de finir en tourtes…

Après avoir cartonné à travers le monde avec leurs aventures de Wallace et Gromit, les Studios Aardman ont tapé encore plus fort au début du nouveau millénaire avec ce long métrage d’animation, écrit par Karey Kirkpatrick, et tourné pendant 18 mois. Les réalisateurs anglais Nick Park et Peter Lord ont mis au point leurs personnages avec de la pâte à modeler, moulés ensuite en silicone, ainsi que des petites marionnettes en acier peintes pour donner vie à la troupe de poulettes, héroïnes du film. Sur un ton résolument comique et une intrigue menée tambour battant, Chicken Run rend hommage à de célèbres films comme La Grande Evasion ou Stalag 17. Cette basse cour enfermant les poulettes rappelle l’univers concentrationnaire, dirigée par la terrifiante Mm Tweedy, une horrible femme aux desseins purement matérialistes et particulièrement sadique. Les dialogues, irrésistibles, s’enchainent au milieu de scènes d’action fort bien réalisées et ce mélange idéal apporte un charme fou à ce film d’animation pas comme les autres. Plus délirant que Wallace et Gromit, plus abouti aussi, Chicken Run s’inspire également indirectement de La Ferme des animaux, une nouvelle signée George Orwell et séduit principalement par cette bande de gallinacés à l’humour caustique et à l’apparence un brin absurde avec leurs yeux énormes et leur dégaine dodue.

Pour couronner cette réussite, les créateurs ont soigné le doublage et trouvé pile les comédiens qui collent le plus aux poules vedettes: pour la VF, rien de moins que Valérie Lemercier pour camper l’intrépide Ginger, Josiane Balasko pour Bernadette et surtout Gérard Depardieu prête sa voix à Rocky Rock, roulant fièrement des mécaniques. Techniquement irréprochable, très drôle et évoquant pourtant la Shoah dans une lecture « cachée », Chicken Run provoque un plaisir communicatif et un émerveillement pour petits et grands. Placez vous en « poule position » dare dare pour rejoindre ce poulailler délirant!

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
animation

CONCLUSION

Une franche réussite des Studios Aardman, mettant leurs personnages en pâte à modeler à l'honneur. Script drôle et très rythmé. Doublage parfait.

1 COMMENTAIRE

  1. Excellent film ! D’ailleurs pour l’anecdote l’Oscar du meilleur film d’animation est créé en 2002 après que les membres de l’académie ont regretté que Chicken Run n’ait pas été sélectionné pour l’Oscar du meilleur film lors de la 73e cérémonie des Oscars, l’année précédente. Créer un Oscar pour pouvoir récompenser un film c’est pas mal.

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