CHRISTINE

Arnie est un jeune homme timide, angoissé et au physique un peu ingrat. Ses défauts manifestes sont l’occasion pour ses camarades de lycée pour le brimer et l’humilier. Il aperçoit un beau jour la voiture de ses rêves, Une Plymouth 1957, dans une décharge et a un coup de coeur immédiat pour le véhicule. Il l’achète contre l’avis de tous… le restaure amoureusement. Mais cette voiture se montre décidément pas comme les autres, comme si elle était dotée d’une âme humaine…

Juste après l’immense réussite de son remake de science fiction The Thing, John Carpenter s’est attelé à ce film fantastique, en adaptant le roman éponyme de Stephen King. Axant son scénario autour de la figure de la voiture, il crée une ambiance quasi surréaliste en parant une superbe Plymouth rouge vif de toutes les propriétés du Mal absolu. Par la magie d’images chocs, d’un récit aussi « improbable » qu’inquiétant et d’une BO inoubliable (composée par Carpenter lui même), Christine marque les esprits par son originalité, la « folie » de son propos et par l’étrangeté qu’il dégage, tout en se posant comme un « teen movie » avant l’heure, avec sa représentation d’une jeunesse américaine en proie à ses complexes, à l’instar du jeune héros, Arnie. L’adoration qu’il voue à sa voiture lui permet de trouver un palliatif à son manque de confiance en soi et elle devient son obsession pour le meilleur et surtout pour le pire. Carpenter fait preuve d’une mise en scène très aiguisée, maligne et sa maîtrise hypnotise de bout en bout.

Tout en restant fidèle à l’esprit du livre, le réalisateur décrit parfaitement le basculement mental du personnage principal, comme si c’était lui qui devenait le complice des forces maléfiques de la machine à tuer qu’il conduit. En tout cas, sa violence intérieure est révélée par son osmose avec le véhicule tueur. Côté casting, Keith Gordon, John Stockwell et Alexandra Paul incarnent leurs rôles avec pas mal de conviction, mais ils n’auront pas par la suite une carrière franchement excitante. Ce long métrage reste en tout cas un des meilleurs du cinéaste d’Halloween, bénéficie d’un culte mérité encore aujourd’hui et surtout peut se vanter d’être un des rares films à rendre un simple bolide aussi diabolique que sacrément stylé. Grand Prix du festival d’Avoriaz.

ANNEE DE PRODUCTION 1983.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Oeuvre culte et très marquante, ce film de Carpenter demeure un de ses meilleurs crus. Du fantastique solide et cool à la fois.

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