DALIDA

Avec plus de 140 millions de disques vendus et plus de 2000 chansons, Dalida est l’une des figures emblématiques de la variété française…

Après le biopic fulgurant sur Piaf, La Môme, et avant celui plus discret et moins commercial sur la longue dame brune, Barbara, c’est au tour de Dalida d’avoir droit à son biopic personnel, supervisé à la production et au scénario par Orlando lui même. Est ce cette pression mise par le frère de la défunte chanteuse qui empêche Lisa Azuelos, en charge de la réalisation, de donner une épaisseur à l’évocation de ce destin hors normes? En partie peut être, mais surtout Azuelos confirme qu’elle n’est guère capable d’invention dans sa mise en scène, ici cantonnée à un catalogue de séquences décoratives, censées illustrer la vie de Dali, et qui sont surtout une compilation de fausses bonnes idées mal exploitées et platement mises en images. L’autre ‘ »faute » commise par la réalisatrice de LOL est certainement de s’être contenté de ne traiter que les épisodes les plus tragiques de l’existence de celle qui naquit Iolanda Gigliotti, entrainant ce film biographique sur une pente uniquement dramatique. Certes, Dalida a connu des épreuves terribles (trois grands amours qui tous finiront par se suicider après leur séparation), mais de là à résumer son parcours à un tableau sombre et funeste, il ne faut tout de même pas exagérer. Lisa Azuelos n’arrive pas à dénicher un brin de vérité chez cette femme solaire et désespérée à la fois, cachée derrière la chanteuse à tubes, adulée par un public fidèle.

Pour sauver le projet du naufrage total, heureusement il subsiste deux points positifs non négligeables: l’utilisation des airs inoubliables chantés par Dalida elle même, afin de parsemer l’opus de titres racontant à eux seuls la solitude, le besoin d’aimer et le désir de mort aussi. Et puis, la jeune actrice principale, une italienne ex mannequin, du nom de Sveva Alviti, contre toute attente très convaincante dans ce rôle pourtant écrasant. Ses partenaires, d’illustres comédiens comme Jean Paul Rouve, Vincent Pérez, Patrick Timsit ou Nicolas Duvauchelle, apportent chacun des prestations tout à fait correctes. Au final, le compte n’y est pas tout à fait: le résultat est un biopic lisse, terne et bien trop « appliqué », donnant l’impression d’un devoir d’école élaboré par obligation, plus que par passion de son sujet.

ANNEE DE PRODUCTION 2017.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Evocation de la vie de Dalida, uniquement sous l'angle dramatique. Lisa Azuelos piètre réalisatrice. Sveva Alviti est la seule belle surprise d'un film à peine moyen.

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